Le lieu d'enterrement du corps du touriste français, Hervé Gourdel, a été localisé jeudi dans la Daïra d'Aïn El Hammam (Tizi-Ouzou) par l'Armée Nationale Populaire (ANP), après plus de trois mois de recherches et de ratissage, depuis son enlèvement et sa décapitation par un groupe terroriste. "Suite à l'exploitation des renseignements fournis par un terroriste arrêté, un détachement des forces de l'ANP relevant du secteur opérationnel de Tizi-Ouzou/1ère Région Militaire, après une opération de fouille et de recherche menée au niveau du lieudit Tabounecht Abi Youcef, près d'Iferhounen, Daïra d'Aïn El Hammam, a retrouvé, aujourd'hui 15 janvier 2015 à 10h00 du matin, l'endroit d'enterrement de la dépouille du ressortissant français Hervé Gourdel", est-il précisé dans le communiqué. "L'opération de déterrement de la dépouille s'est effectuée en présence des représentants du ministère public, des éléments de la Gendarmerie Nationale et de la Protection Civile, avant de procéder à son identification à travers les analyses d'ADN", a-t-on ajouté de même source. Le touriste français s'était rendu dans le massif montagneux du Djurdjura pour y effectuer de l'alpinisme, y avait été enlevé le 21 septembre 2014, de nuit, prés du village d'Ait Ouabane dans la Commune d'Akbil, par le groupe dénommé "Jound Al-Khilafa ("les soldats du califat"). Il se trouvait à bord d'une voiture, en compagnie d'amis algériens qui ont été libérés par les ravisseurs. Trois jours plus tard (le 24 septembre), Hervé Gourdel a été décapité sans qu'aucune trace de son corps ne soit retrouvée. Le groupe terroriste en avait revendiqué l'acte en "représailles à l'engagement de la France aux côtés des Etats-Unis dans les frappes" contre le groupe terroriste Etat islamique (EI) en Irak. Dès la décapitation de l'otage français, l'armée avait lancé 3.000 soldats sur les traces du groupe terroriste et effectué un ratissage dans la zone, théâtre de l'assassinat, ainsi que les alentours. Les recherches entreprises pendant plus de trois mois ont permis de retrouver, puis de mettre hors d'état de nuire, les trois terroristes impliqués dans l'assassinat du touriste français, 55 ans et guide de montagne. Il s'agit, rappelle-t-on, de Laâredj Ayoub, éliminé le 9 octobre 2014, de Belhout Ahmed, tué le 14 novembre et de Abdelmalek Gouri, abattu le 22 décembre de la même année. A la tête de ce groupe terroriste, Abdelmalek Gouri avait revendiqué être l'auteur du rapt et de la décapitation de Gourdel. Il avait été éliminé dans la région des Issers (65 km à l'est d'Alger).