L'Algérie et l'Italie se sont déclarées, lundi à Alger, favorables à l'éradication de l'extrémisme par des moyens culturels, outre la dimension sécuritaire, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Les ministres des Affaires étrangers algérien et italien, Ramtane Lamamra et Paolo Gentiloni, ont souligné, lors d'une conférence de presse conjointe, leur convergence sur la promotion de la lutte contre l'extrémisme par des moyens autres que sécuritaires, notamment, culturels. "Nous sommes en parfait accord que le terrorisme constitue aujourd'hui un défi majeur pour toute la communauté internationale et il s'agit pour la coopération internationale contre le terrorisme de se renforcer et d'agir conformément aux instruments internationaux", a relevé M. Lamamra. Il a également souligné que les deux pays "travaillent ensemble tant au plan international que multilatéral" dans la lutte antiterroriste, ajoutant qu'"il y a assurément un besoin d'aller au-delà de la dimension sécuritaire et de trouver d'autres voies tel que l'effort de lutte contre l'extrémisme avec des moyens culturels". Il s'agit, a-t-il dit, de "moyens propres à promouvoir la déradicalisation du discours en la matière et de faire en sorte, avec la conjugaison des efforts, que nous puissions parvenir à réduire sensiblement cette menace qui affecte toute l'humanité". Pour sa part, M. Gentiloni a appuyé le propos de son homologue algérien, soulignant que les deux parties "travaillent ensemble" sur la question, notamment par le moyen du comité de haut niveau algéro-italien. "L'Italie est actuellement engagée directement dans la coalition contre l'EIIL (Etat islamique-Daech)", a-t-il relevé, ajoutant que son pays était "complètement d'accord" avec la vision qui privilégie la lutte contre le terrorisme par une "coopération culturelle et religieuse" entre la communauté internationale, outre "l'initiative militaire sur le plan de la sécurité". Concernant la coopération algéro-italienne, M. Lamamra a souligné que "la visite du premier ministre italien en Algérie, fin 2014, et celle du ministre des Affaires étrangères aujourd'hui, démontrent la qualité et la densité des relation entre les deux pays". Il a indiqué que la troisième réunion du comité de haut niveau algéro-italien se tiendra durant le premier semestre de l'année en cours, dans le cadre du traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération entre les deux pays. "Ces relations se développent très bien en densité, en qualité et en volume et elles se diversifient pour dépasser les créneaux traditionnels que sont le gaz et les infrastructures et s'ouvrent de nouvelles perspectives dans l'intérêt mutuel des deux pays", a souligné M. Lamamra. Les deux pays sont "totalement déterminés à continuer à travailler ensemble pour élever le niveau de leurs relations et les développer davantage", a-t-il encore dit, ajoutant que le dialogue politique entre Alger et Rome englobe "les questions de l'Afrique, du Moyen Orient, la question palestinienne, le Mali, la Libye, le Sahara Occidental et l'Ukraine".