Le président nigérien Mahamadou Issoufou a plaidé pour que la force africaine de lutte contre Boko Haram passe sous la bannière de l'ONU et devienne une force mixte à la fois UA et ONU telle que l'Amisom, une force mixte qui lutte contre les shebab de Somalie. Lundi soir, Mahamadou Issoufou et le chef de la diplomatie française Laurent Fabius ont discuté à Niamey de "l'aide tactique que l'armée française peut apporter dans l'urgence au Niger face aux attaques de Boko Haram qui se multiplient". Pour cela, une unité du dispositif français Barkhane vient d'être installée à Diffa, dans le sud-est du Niger, et l'armée française promet de multiplier les échanges de renseignement avec les troupes africaines au sol. Mais pour l'instant, l'objectif est que le Conseil de sécurité des Nations unies donne le feu vert à cette force africaine de lutte contre Boko Haram et lui donne la légitimité nécessaire pour qu'ensuite une conférence des donateurs puisse être organisée et que tous les financements nécessaires soient trouvés. Partie du Nigeria en 2009, l'insurrection de Boko Haram s'est étendue récemment aux pays voisins (Tchad, Cameroun, Niger), directement frappés sur leur sol par le groupe armé qui multiplie raids meurtriers, attentats-suicides et enlèvements. Le Nigeria et ses voisins- Tchad, Niger, Cameroun et Bénin - se sont mis d'accord début février pour mobiliser 8.700 hommes dans une force multinationale de lutte contre ce groupe terroriste armé.