La Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), qui n'a pas paraphé dimanche l'accord de paix et de réconciliation au Mali, a demandé "une pause afin de mobiliser le maximum de soutien à cet acte fondateur" pour le rétablissement définitif de la paix au Mali, a indiqué dimanche à Alger, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. "Je sais que la décision difficile qu'ils ont à prendre n'exprime pas de leur part une quelconque inhibition mais serai plutôt, les connaissant bien, synonyme d'ambition à mobiliser le maximum de soutien à cet acte fondateur de la paix", a déclaré M. Lamamra à la clôture de la séance de paraphe de l'accord de paix et de réconciliation d'Alger. Les parties maliennes au dialogue pour le règlement de la crise dans la région nord du Mali ont paraphé dimanche à Alger un accord de paix et de réconciliation sous la supervision de la médiation internationale, conduite par l'Algérie, en tant que chef de file. Le document a été paraphé par le représentant du gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du mali engagés dans la plateforme d'Alger (Le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA, dissident), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR) et par l'équipe de la médiation conduite par l'Algérie. Cependant la CMA regroupant (le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) a demandé "une pause" pour consulter leur base militante avant de parapher le document. "Je sais que la pause qu'ils ont réclamé et qu'ils ont en droit d'obtenir n'est point une manière de se désolidariser de ce travail commun que nous avons mené ensemble avec foi, persévérance et respect mutuel", a ajouté M. Lamamra. Le chef de la diplomatie algérienne a précisé que leur "retenue" qu'ils puisent dans leur culture ancestrale était une "retenue respectueuse" de leurs mandants et "non pas une retenue par rapport à cette action collective". Pour sa part, le secrétaire général du MNLA, Bilal Agh Cherif (représentant du CMA) a affirmé qu'ils avaient accueilli le document d'accord "sérieusement", soulignant qu'il était nécessaire de leur accorder du temps pour bien examiner ce document. "Il est nécessaire que la population de l'Azawad (Nord du Mali) s'exprime par rapport à cet accord et qu'elle donne son avis définitif car jusqu'à maintenant le temps n'avait pas permis de le faire". La cérémonie de signature s'est déroulée en présence de représentants des gouvernements américain et français. Outre les représentants du gouvernement du Mali, six mouvements politico-militaires du Nord ont pris part aux pourparlers de paix au Mali, à savoir, le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident). L'équipe de médiation dont l'Algérie est le chef de file comprenait la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest(CEDEAO), l'Union africaine (UA), les Nations unies, l'Union européenne (UE) et l'Organisation de la Coopération islamique (OCI), le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.