Une série de mesures ont été décidées en Tunisie pour rétablir la sécurité et renforcer la protection des zones touristiques et le contrôle de la frontière avec la Libye, a indiqué le gouvernement tunisien dans un communiqué sanctionnant une réunion de la cellule de crise tenue lundi. La cellule, mise en place suite à l'attaque terroriste contre le musée du Bardo qui a fait 22 morts, a décidé de "parfaire la surveillance des entrées des villes et de tenir des réunions périodiques au niveau central et régional entre les institutions sécuritaires et militaires pour renforcer la coordination et conférer plus de rigueur aux opérations d'intervention", a rapporté l'agence de presse tunisienne TAP. Il sera procédé aussi à "l'accélération de la mise en place du système de vidéo-surveillance dans les espaces publics à Tunis-ville en attendant sa généralisation dans d'autre villes, dans une étape ultérieure" et à "la fermeture des mosquées construites sans autorisation, en attendant de régulariser leur situation". Il a été décidé aussi de récupérer les mosquées qui "diffusent un discours takfiriste et prônent la haine et la violence", et de poursuivre la campagne de lutte contre les étalages anarchiques autour des mosquées. La réunion a été présidée par le chef du gouvernement, Habib Essid, en présence des ministres de l'Intérieur et de la Défense nationale et de plusieurs hauts responsables sécuritaires et militaires. L'attaque terroriste du Musée du Bardo, les circonstances de son déroulement et ses conséquences, ainsi que la situation sécuritaire dans le pays en général ont été au centre de la réunion, tenue au Palais du gouvernement, à la Casbah.