Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et son homologue français, Laurent Fabius, ont relevé mardi à Paris la qualité des relations bilatérales et du partenariat d'exception existant entre les deux pays. "A chacune de nos rencontres à tous les niveaux, nous ajoutons une pierre dans l'édifice du partenariat d'exception que les présidents Abdelaziz Bouteflika et François Hollande ont décidé de construire entre les deux pays", a indiqué M. Lamamra à l'issue d'un entretien avec M. Fabius. Il a fait savoir que l'entretien a permis de faire le point sur les questions bilatérales, notamment dans la perspective de la visite qu'effectueront M. Fabius et le ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique français, Emmanuel Macron, dans un mois en Algérie, dans le cadre du suivi du comité mixte économique algéro-français. Cette visite permettra de "pousser nos relations bilatérales et de veiller à maintenir la bonne cadence de développement de ces relations", a ajouté le chef de la diplomatie algérienne, précisant que "notre dialogue politique est vraiment productif, chaleureux, amical et prometteur". M. Lamamra a indiqué, en outre, avoir échangé avec son homologue français les points de vue sur des questions régionales et internationales d'intérêt commun. "Nous avons évoqué les crises au Mali, en Libye et la menace terroriste dans cette région. Nous sommes en parfait accord (sur le règlement de ces questions)", a-t-il soutenu. Les deux parties ont abordé, lors de cet entretien, la question palestinienne ainsi que les initiatives et les idées que M. Fabius "s'emploie à promouvoir au sein du Conseil de sécurité de l'Onu", a ajouté M. Lamamra, qui a souligné que "tout cela rejoint parfaitement les résultats du sommet arabe tenu récemment à Charm Ech-cheikh". Les deux ministres ont aussi passé en revue l'actualité dans le monde arabe, particulièrement la situation au Yémen autour de laquelle ils ont échangé leurs "informations et analyses". De son côté, M. Fabius a exprimé le "soutien total" de son pays à la médiation que l'Algérie conduit dans la résolution de la crise au Mali en vue de la signature rapide, par l'ensemble des parties au conflit, de l'accord de paix paraphé le 1er mars dernier à Alger. "Nous soutenons totalement la médiation de l'Algérie (dans le dialogue intermalien). C'est une médiation extrêmement utile qui donne ses fruits", a-t-il insisté. Le chef de la diplomatie française a affirmé, par la même occasion, que la stabilité dans la région (du Sahel) est tributaire d'une réconciliation entre le gouvernement basé à Bamako et les groupes du nord du Mali. Concernant la Libye, M. Fabius a indiqué que la crise dans ce pays est "très compliquée", compte tenu de la prolifération des groupes terroristes qui menacent ce pays, a-t-il expliqué. Il a, dans ce sens, exprimé le soutien de son pays aux efforts de l'émissaire onusien pour la Libye, Bernardino Leon" en vue d'une "solution politique" pour une sortie de crise dans ce pays. "Il faut arriver à créer rapidement un gouvernement d'union nationale qui sera doté d'une légitimité et permet à ce pays d'avancer", a-t-il soutenu, relevant que "les efforts, qui sont menés de bonne volonté par les uns et les autres, sont toujours utiles, mais doivent converger vers l'émissaire onusien pour faire la synthèse de tout cela". Concernant les relations algéro-françaises, il a indiqué que le niveau d'amitié et de coopération entre les deux pays est "tout à fait exceptionnel". "On avance et on avance bien", a-t-il ajouté.