Le conflit au Yémen a fait quelques 767 morts et 2.906 blessés confrontés à un manque cruel de médicament, ont déploré vendredi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme (HCR). Selon HCR, en plus des combattants, au moins 405 civils ont perdu la vie entre le 26 mars et le 15 avril, parmi lesquels 86 enfants et 26 femmes, a indiqué une porte-parole, Ravina Shamdasani. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué vendredi à Genève que le bilan des violences depuis le 19 mars au Yémen s'élève à 767 morts et 2.906 blessés. Mais le bilan réel est plus élevé, car de nombreux corps ne sont pas envoyés dans les centres médicaux, selon l'OMS. Pour répondre aux besoins vitaux et de protection de plus de 7,5 millions de personnes touchées par l'intensification du conflit, l'ONU et ses partenaires humanitaires au Yémen ont demandé vendredi une contribution urgente de 273,7 millions de dollars (253 millions d'euros). Déplorant la rapide détérioration de la situation humanitaire, le responsable du CICR au Yémen, Cédric Schweizer, a expliqué qu'un des principaux problèmes est le manque de carburant, de médicaments pour les malades chroniques et de vivres. "Il n'y a plus d'importations au Yémen, nous parlons de nourriture, de carburants et de médicaments", a-t-il dit, lors d'une téléconférence à Genève. "Nous avons besoin d'urgence de trouver une voie pour faire entrer de la nourriture au Yémen", faute de quoi la situation deviendra "très problématique dans les semaines à venir", a-t-il ajouté. Entre 120.000 et 150.000 personnes ont été déplacées à l'intérieur du Yémen par les violences en cours, alors qu'il y avait déjà plus de 300.000 déplacés internes avant la crise actuelle, a affirmé un porte-parole du HCR, Adrian Edwards. Depuis le 26 mars, une coalition menée par l'Arabie saoudite mène des frappes quotidiennes contre les rebelles houthis pour contrer leur avancée et les empêcher de s'emparer de la totalité du pays.