Le président de la commission fédérale d'arbitrage (CFA) de la Fédération algérienne de football (FAF), Khelil Hammoum, a affirmé mercredi que la sanction prononcée à l'encontre des deux arbitres assistants, Mohamed Chokri Bechirene et Rezgane Mohamed Amine, interdits d'exercer toute fonction ou activité en relation avec le football, a été prise sur la base d'"informations et preuves". "Nous avions eu assez d'informations et de preuves pour suspendre les deux arbitres en question. Concernant la suite judiciaire, c'est une affaire de justice et de police. Nous avons déjà déposé une pré-plainte. Le temps de terminer l'enquête au niveau de la commission de discipline, c'est à la justice ensuite de faire sa procédure", a affirmé le président de la CFA à la presse, au siège de l'Assemblée populaire nationale (APN). Hammoum est intervenu en marge de la cérémonie organisée par l'APN en l'honneur des quatre équipes qui animeront les deux finales de Coupe d'Algérie 2015, civile et militaire, samedi au stade Mustapha-Tchaker de Blida. Les deux arbitres assistants, Mohamed Chokri Bechirene et Rezgane Mohamed Amine, ont écopé d'une interdiction d'exercer toute fonction ou activité en relation avec le football, et ce, dans l'affaire du match CS Constantine -Nasr d'Hussein-Dey (2-2), disputé le 10 avril pour le compte de la 24e journée de Ligue 1. La commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) a évoqué des "contacts téléphoniques qui ont eu lieu entre Rezgane et le président de la section football du NAHD (ndlr, Kamel Saoudi) avec forte présomption d'arrangement du résultat de match". Ces deux arbitres, qui devaient officier ce match, ont été changés après une tentative d'arrangement du résultat en question. "Il n'y a pas de corrompus sans corrupteurs. Il faut aller au fond des choses, le problème est ailleurs que l'arbitrage, et malheureusement il y a dans ce milieu, plein d'intermédiaires qui sont appelés les courtiers. Il y a beaucoup de gens qui gravitent autour de cet arbitrage", a ajouté Hammoum. Pour le président de la CFA, qui avait succédé à Belaid Lacarne, il s'agit d'une "première" dans l'histoire de l'arbitrage algérien. "Pour la première fois, on est allé au fond des choses, avec une plainte déposée au niveau des services de sécurité. C'est vrai que je regrette cette situation, mais en même temps content qu'on puisse aller jusqu'au la punition des fautifs". Enfin, Khelil Hammoum a souligné qu'il n'y a pas d'autres arbitres qui sont "dans le collimateur". "La corruption existe partout dans le monde, notamment dans le domaine du football. L'arbitre, tout comme le joueur, est un être humain qui est passible d'erreur, mais nous restons toujours aux aguets et prêts à sévir. Il n'y a pas d'autres arbitres qui sont dans le collimateur", a-t-il conclu.