Le Sommet du comité des dix sur la réforme du Conseil de sécurité a appelé, samedi à Livingstone (Zambie) à encourager les efforts de collaboration avec des groupes dont les positions sont proches avec celle de l'Union africaine. Le Sommet a appelé à l'occasion de la clôture de sa réunion, dont les travaux se sont tenus à huis clos, à encourager également cette collaboration avec les groupes adoptant la position commune africaine dont le groupe L69 et le groupe CARICOM. L'objectif étant, selon les recommandations, la création des alliances stratégiques et l'achèvement des réformes réelles garantissant à l'Afrique la bonne place au Conseil de sécurité. Le Sommet a souligné l'importance pour l'Afrique de continuer à réitérer la position africaine dans le but de corriger l'"injustice" et l'"inégalité" dans le système des Nations unies, tout en rejetant les propositions ou approches allant à l'encontre du consensus d'Ezulwini et réaffirmé par la déclaration de Syrte. Ce consensus, rappelle-t-on, précise que l'Afrique veut être pleinement représentée dans tous les organes de prise de décisions de l'ONU particulièrement au Conseil de sécurité qui est le principal organe de prise de décisions au sein de cette institution mondiale pour les questions liées à la paix et à la sécurité internationale. Le Comité des dix a rappelé, dans ce sens, que la position africaine commune comme déterminée par le consensus d'Ezulwini et réaffirmé par la déclaration de Syrte reste "valide" et viable". Pour ce faire, il est précisé que ledit consensus doit rester le "point focal" de l'Union africaine et la base essentielle permettant à attirer le soutien des autres groupes d'intérêts. D'un autre côté, le Sommet a estimé que l'Afrique "réaffirme son engagement fort" vis-à-vis de la position commune et souligne le besoin des Etats membres de l'UA de rester "unifier" et de parler d'une seule voix sur tous les aspects du processus de la réforme du conseil de sécurité. Rejetant toute tentative d'affaiblir l'unité africaine, le Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement a réitéré l'importance de l'Afrique de rester engager dans le processus de négociations intergouvernementale et assurer l'intégrité du processus de réforme. Les chefs d'Etats et gouvernement ont également souligné le besoin d'avoir une "stratégie claire" pour les consultations avec d'autres pays et d'autres groupes. Ils ont en outre, pris note sur le consensus qui émerge en faveur d'un texte qui sera la base de négociations. Par ailleurs, le Sommet a exprimé son appréciation pour la République de la Namibie qui a voulu abriter la prochaine réunion du comité des 10, dont la date n'a pas encore été arrêtée. Il convient de rappeler que le Comité des dix a été institué par l'UA en 2005 aux fins de promouvoir et défendre la position africaine commune sur la réforme du Conseil de sécurité. Il est composé de l'Algérie, la Libye, le Sénégal, la Sierra Léone, la Namibie, la Zambie, le Kenya, l'Ouganda, la Guinée Equatorial et le Congo. A noter que le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a été chargé par le président de la République de le représenter à ce Sommet.