Une future bibliothèque à Oran, dont la première pierre a été posée mercredi par le ministre de la Culture Azzeddine Mihoubi, portera le nom du chahid du devoir, le journaliste Bakhti Benaouda. Le ministre de la Culture qui était accompagné du ministre de la Communication, Hamid Grine, et du wali d'Oran, Abdelghani Zaalane, a déclaré à cette occasion que "comme promis, il y a 72 heures ici même à Oran, cette institution culturelle portera le nom du défunt Bakhti Benaouda." La bibliothèque Bakhti Benaouda sera implantée à hai (quartier) USTO, à l'Est d'Oran, en face de l'université Mohamed Boudiaf, dans la commune de Bir El-Djir. L'étude de ce projet a été achevée et un avis d'appel d'offres a été lancé le 30 mai dernier pour sa réalisation. L'ouverture des plis aura lieu le 14 juin prochain, ont indiqué, sur place, des responsables de la direction de la culture de la wilaya d'Oran. A cette occasion, la fille du défunt a offert, aux deux ministres et au wali d'Oran, des copies d'un ouvrage du regretté Bakhti, édité dernièrement à Beyrouth, qui est en fait une thèse de magister consacrée à la critique littéraire. D'autre part, M. Mihoubi a indiqué que les procédures pour l'institution du Prix littéraire Bakhti Benaouda ont été finalisées. La commission chargée de finaliser la création de ce prix littéraire devant récompenser, chaque année, les meilleurs chercheurs et hommes de lettres du pays, a été installée et le montant de ce prix a été fixé en coordination avec l'Office national des droits d'auteur (ONDA), a-t-il fait savoir, se gardant, néanmoins, de communiquer son montant. Le ministre de la Culture avait annoncé l'institution d'un prix au nom du défunt journaliste et homme de culture Bakhti Benaouda à l'occasion du 20ème anniversaire de son assassinat, commémoré dimanche au siège du quotidien El-Djoumhouria à Oran. Par ailleurs, les deux ministres ont inauguré, au siège de l'APC d'Oran, une exposition sur le cinéma algérien et arabe. Cette manifestation a été organisée par l'Association artistique du Cinéma "Lumières" (en référence aux frères Lumières), à l'occasion des 50 ans de cinéma algérien. A cette occasion, un hommage posthume a été rendu au grand cinéaste algérien Amar Laskri. "Oran est devenue la capitale de la culture par excellence. Avec le Festival du cinéma arabe, les différents projets dans le domaine de la culture et ces hommages sont, entre autres, autant d'indicateurs de la place de la culture dans cette ville", a souligné M. Mihoubi lors de la cérémonie d'inauguration. De son côté, le ministre de la Communication, Hamid Grine, s'est déclaré "agréablement surpris" par cette exposition qui "montre la grande qualité et le grand niveau du cinéma algérien dans le passé", soulignant "j'espère que le passé glorieux du cinéma algérien et de tous les arts puisse renaître un jour, surtout que le secteur de la culture a, à sa tête, un homme de culture comme Azzeddine Mihoubi". Au quartier populaire d'El-Hamri, les deux ministres ont inauguré une stèle dédiée au 7ème art, à l'occasion de la 8ème édition du Festival international d'Oran du film arabe (FIOFA).