Le théologien égyptien Ahmed Amr Hachem a invité, dans la soirée du vendredi, la nation musulmane à faire sienne la culture du pardon et de la réconciliation prônée par le message mohamadien. Le conférencier a souligné, dans son intervention programmée au titre de la 10ème édition des rencontres "Dourous Mohamadia", ouverte jeudi à Oran, que "le monde musulman qui traverse aujourd'hui une conjoncture dangereuse, a plus que jamais besoin d'un retour à la culture du pardon et de la réc nciliation prônée par le message du Prophète Mohamed (QSSL)". A ce titre, il a évoqué de nombreux cas cités dans le Saint Livre et la sunna du Prophète Mohamed (QSSL) concernant des problèmes rencontrés, lors de la période de la propagation du message mohamadien, et dépassés grâce à cette culture de pardon et de réconciliation. Le conférencier a estimé que la morale sur laquelle s'appuie la foi musulmane ne peut être efficace qu'avec la consécration de la culture de tolérance, du pardon et la réconciliation. "Ce sont ces valeurs dont ont besoin les personnes et sociétés pour établir une vie saine loin de tout fanatisme et despotisme", a-t-il ajouté. Pour lui, s'éloigner de cette culture ne fera que faire naître les haines et les divisions. Dans ce contexte, il a appelé les ulémas et les instances religieuses à axer leurs £uvres et leurs efforts sur le règlement de ce problème, nourri par toutes les formes d'extrémisme. Le conférencier égyptien a, par ailleurs, estimé que les valeurs de tolérance ne sont pas en contradiction avec les principes de la justice et de l'équité dans la société. "La culture de tolérance et de la réconciliation complète la valeur de la justice au sein de la société", a-t-il ajouté. Dans le même contexte, il a rappelé qu'au temps du prophète Mohammed (QSSL), l'Islam n'a pas été propagé par l'épée mais par la foi et les valeurs dénonçant et rejetant la violence, par la voie de tolérance et de bonne morale. Le théologien égyptien qui a animé sa conférence, au siège de la zaouîa Belkaîdia, initiatrice de ces rencontres, est membre à l'instance du groupe de recherches islamiques d'Egypte et ex-président de la mosquée d'El Azhar. Il a, à son actif, plus de 120 ouvrages dont le plus récent est une explication du "Sahih El Boukhari " dont l'écriture a nécessité 14 ans, rappelle-t-on.