Le directeur de la pharmacie et des équipements au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Hamou Hafedh, a rassuré quant à la disponibilité des médicaments, affirmant qu'il n'y a pas de problème de pénurie. Suite aux informations rapportées par certains médias évoquant la pénurie de certains médicaments, M. Hamou a tenu à assurer, dans une déclaration à l'APS, que "les hôpitaux disposent de tous les médicaments et il n'y a pas de rupture de stocks", et que les établissements sanitaires sont approvisionnés de façon "régulière et continue". Il a précisé, à cet égard, qu'"il y'a un suivi pour parer à tout problème susceptible de perturber la disponibilité des médicaments, et intervenir en cas de pré-rupture, de rupture ou de tension sur tel ou tel produit". Il a fait savoir, à ce titre, que dans l'objectif de couvrir les besoins nationaux, "les programmes prévisionnels d'importation, que ce soit de la matière première ou du produit fini, sont menés de manière régulière et continue", soulignant que "tout est à jour". De même pour la fabrication, a-t-il indiqué, précisant que les médicaments interdits à l'importation sont fabriqués localement, en rappelant la politique de l'Algérie ayant pour objectif d'assurer la sécurité et l'autonomie en matière du médicament, et ce à travers la production locale et l'acquisition de la technologie. De son côté, le président du Conseil de l'ordre des médecins, Dr Mohamed Bekkat Berkani, a estimé que "le problème réside dans le rétention des médicaments au niveau des grossistes". Il a jugé, à cet égard, nécessaire de "revoir" le circuit actuel des grossistes (près de 500 entre grossistes réels et supposés), relevant le fait qu'un certain nombre grossistes disposant d'un agrément mais qui "n'ont jamais importé". Pour Dr Bekkat, "seul le lancement de l'Agence du médicament qui pourrait remédier à ce problème, car il s'agit, a-t-il dit, de l'unique organe capable de suivre la traçabilité des médicaments et régler leur circuit". Pour le Syndicat des pharmaciens d'officines (SNAPO), le problème de pénurie "existe réellement", en parlant d'une "dizaine de médicaments essentiels destinés à plusieurs pathologies concernés par ce problème, en plus que d'autres médicaments". Il a estimé que la validation des programmes d'importation "n'a pas été signée à temps". Le Snapo a affirmé avoir "toujours lutté contre l'importation de produits +cabas+ (irrégulière)", relevant, que dans le cas de pénurie "certaines officines recourent à cette méthode illégale". Il a souligné que l'"intérêt du malade est au-dessus de toute autre considération".