Un plateau aux couleurs de l'Algérie a été proposé, jeudi, au public de l'antique Cuicul (Nord-est de Sétif) lors de la soirée d'ouverture de la 11ème édition du festival arabe de Djemila. La soirée inaugurale de la nouvelle édition de ce festival, placée sous le signe "un seul peuple, une seule patrie" a été marquée par une touche typiquement patriotique reflète l'attachement des artistes participants à leur pays et elle a mis en exergue les grandes potentialités d'un patrimoine algérien, du sraoui pour faire honneur à cette région des hautes plaines sétifiennes, et les valeurs d'un patrimoine sétifien qui a su résister au temps et aux hommes, jusqu'à Ghardaïa, cette autre sublime facette de l'Algérie. La troupe El Baroud de Ghardaïa a séduit le public avec sa fresque de baroud, sa tenue traditionnelle et ses danses attachée à ses richesses, à son patrimoine et à son unité. Avec une grande et profonde émotion, le jeune Karim a interprété avec une grande émotion "Ben M'Hidi" dans le genre rap et des autres chanteurs amateurs ont repris des chansons tirées du patrimoine sétifien. La troupe d'Imzad, de Tamanrasset, a quant à elle, ébloui le public présent, par sa danse reflétant le riche patrimoine de l'extrême sud du pays et a porté un message d'amour et de paix de l'Algérie profonde. De son tour, Cheb Azzou d'Annaba a rendu hommage aux sacrifices des martyrs de la guerre de la révolution et des éléments de l'Armée Nationale Populaire (ANP) tombés récemment dans le champ d'honneur à Ain Defla. Les artistes Houria Baba, Kamel Naïli, Imed Amir (détenteur du premier prix de la chanson sétifienne 2015), Alilou (une étoile de la génération montante de chanteurs kabyles) ont interprété plusieurs styles de la musique algérienne à l'instar : Naili, Kabyle, Sétifien et Oranais. Le concert a repris un second souffle avec l'apparition sur scène de Kader qui a rapidement conquis l'assistance en interprétant un cocktail de ses tubes les plus appréciés. Jusqu'à une heure tardive de cette nuit estivale, le public a chanté, bougé et dansé aux rythmes entrainants de la musique Rai. Le moment fort de cette soirée inaugurale a été marquée par l'interprétation, en fin du concert, de la chanson inoubliable de Rabah Deriassa "yahiaw w'lad bladi" par tous les chanteurs présents en une seule voix devant le public qui a beaucoup apprécié le geste. De son côté, le ministre de la culture , Azzedine Mihoubi a saisi l'occasion pour saluer le haut niveau de la soirée d'ouverture du festival arabe Djemila et la bonne organisation dans une région "chère" de l'Algérie profonde soulignant que ce festival est "un événement qui nécessite le soutien et la promotion" pour qu'il puisse donner à chaque édition davantage de créativité artistique nationale et arabe. Répondant aux questions des journalistes, le ministre a précisé que la totalité des festivals organisés en Algérie (176 festivals) seront maintenus soulignant la nécessité de l'évaluation de la performance de chaque festival afin d'éviter toute monotonie pour donner un maximum d'efficacité pour sa continuation. Le ministre a ajouté que cette évaluation dont les résultats seront connus dans les prochaines semaines concernera les volets organisationnels, techniques ainsi que le financement. La soirée de vendredi verra le passage d'un panel d'artistes algériens à l'instar de Djahida, troupe Ithrane de Ghardaia, Farid Houamed et kamel Guelmi ainsi que l'artiste libanais Saad Ramadane l'un des participants à l'émission télévisée star academy du monde arabe.