Préserver la mémoire de la nation, c'est aussi savoir la défendre, a considéré le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, dimanche à Souk Ahras, au cours d'une inspection de l'annexe du musée du Moudjahid. Le ministre a appelé les responsables de cette structure à ‘‘œuvrer à enrichir cette mémoire collective à travers l'ouverture d'espaces à même de permettre au musée de rayonner davantage en ouvrant ses portes aux étudiants et aux chercheurs. Le ministre a souligné que ce rayonnement et cette ouverture permettront de mettre en lumière la lutte et les lourds sacrifices consentis par les martyrs, en particulier dans la wilaya de Souk Ahras qui fut le siège de la base de l'Est durant la glorieuse Révolution. M. Zitouni qui a visité toutes les ailes de l'annexe du musée du Moudjahid, où sont exposés, entre autres reliques, des photographies de chouhada, des illustrations de batailles menées contre l'occupant et des armes utilisées durant la guerre de libération nationale, a donné le coup d'envoi d'une conférence historique dédiée à la grande bataille de Souk Ahras (avril 1958). Le ministre a souligné, dans une allocution prononcée à cette occasion en présence d'un grand nombre de moudjahidine, d'enfants de chouhada, d'universitaires et de chercheurs, que l'évocation de la grande bataille de Souk Ahras ‘‘permet de se remémorer la détermination des combattants qui y participèrent et leur nationalisme sincère, face à une armée française résolue à mettre à genoux la Révolution''. M. Zitouni a par ailleurs réaffirmé l'engagement de son département à poursuivre ses efforts pour la prise en charge des préoccupations des moudjahidine et des ayant-droits. Il a rappelé, dans ce contexte, que ‘‘toutes mesures annoncées ici même à Souk Ahras en mai 2014, liées à l'amélioration du service public en direction de ces catégories, la simplification de leurs démarches et la réduction de leurs déplacement, ont été prises en exécution des directives du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le ministre des Moudjahidine a ensuite inspecté, dans la commune d'Ain Zana, les travaux de réhabilitation du centre de torture de l'armée coloniale où il a déclaré que ces ‘‘centres de la mort ne doivent pas être oubliés car ils demeurent le témoin des crimes commis par la France durant l'occupation de l'Algérie''. Il a également affirmé que l'opération d'inventaire de tous les centres de détention et de torture se poursuivait sur l'ensemble du territoire national en vue de leur réhabilitation afin qu'ils demeurent pour toujours des témoins vivant du caractère sanguinaire de la colonisation française.