Les participants au Rallye raid "Sahari international" d'Algérie, qui prend fin samedi avec le déroulement de la 6e et dernière étape entre Laghouat et Alger, sont quasi unanimes à dire que "cet évènement n'a pas été à la hauteur" tant le circuit était parsemé d'embûches, tout au long de la compétition. "Les organisateurs de ce rallye auraient peut-être dû consacrer plus de temps à préparer l'évènement, en faisant appel à des experts étrangers pour les aider dans cette tâche", ont indiqué samedi à l'APS certains participants. En effet, la 1ère étape de ce rallye, lundi dernier entre Alger et Laghouat (380 km) a été annulée pour des "raisons sécuritaires", notamment, "la présence de camions et semi-remorques" sur le circuit, qui auraient pu mettre en danger la vie des pilotes, particulièrement celle des motards. La 3e étape de ce rallye, entre El-Ménia et Timimoum, fut également annulée, et cette fois, les organisateurs ont évoqué "des raisons techniques", sans communiquer davantage de détails. Seule la 2e étape de ce rallye s'est relativement bien passée et les participants ont pensé qu'après l'échec de la première étape, les choses étaient enfin rentrées dans l'ordre et que la course allait se poursuivre dans de bonnes conditions. Mais les soucis sont vite revenus et ce, dès l'étape suivante. La 4e étape a été ainsi marquée par une importante désorganisation, à tel point que les concurrents ne connaissaient même pas le point d'arrivée. Les journalistes chargés de la couverture de ce rallye ont eu droit, eux aussi, à leur part de soucis, notamment en ce qui concerne l'obtention des résultats, de l'information et la connexion à internet. Les pilotes, particulièrement les motards, se sont plaints du manque de coordination en termes d'approvisionnement en mazout. "Ce rallye n'a pas été à la hauteur sur les plans logistique et technique, et c'est dommage, car le paysage était formidable. Avec une meilleure organisation, ça aurait pu être parfait", a déclaré la concurrente italienne, Barbara Werner, dont c'est la 4e visite en Algérie depuis 1993. "Les organisateurs manquaient d'expérience, c'est regrettable. Seule la beauté du paysage a sauvé la face", a résumé son compatriote motard Franco Beco. Le président de la Fédération algérienne des sports mécaniques (FASM), Chihab Baloul a reconnu que cette 1re édition du Rallye Raid "Sahari international" d'Algérie "a présenté des lacunes", affirmant qu'il "assume entièrement cet échec". Baloul s'est cependant accordé quelques circonstances atténuantes, affirmant que "c'était une première expérience en la matière et nous avons tout mis en œuvre pour relever le défi de bien l'organiser. Malheureusement, les choses ne se sont pas déroulées exactement comme nous l'avions espéré et c'est dommage", a reconnu le président de la FASM. "Il s'agit cependant d'une bonne expérience, qui nous aidera à nous perfectionner et à faire mieux à l'avenir", a ajouté Baloul.