L'opération d'identification des victimes des attentats terroristes de vendredi soir à Paris qui ont fait, selon un bilan provisoire 128 morts et plus de 200 blessés, se poursuivait samedi et aucune information n'a filtré sur les nationalités des victimes. Interrogée par l'APS sur d'éventuelles victimes algériennes, une source de l'ambassade d'Algérie à Paris a répondu que pour le moment "aucune indication" n'a été donnée par les autorités françaises qui sont en "pleine opération" d'identification. La police avait indiqué auparavant que la priorité est d'identifier les corps des victimes et de ceux des terroristes, qui ont été pour la plupart pulvérisés lorsqu'ils se sont fait sauter lors de ces attentats qui viennent d'être revendiqués par l'organisation terroriste Daech. La même source policière a expliqué que les enquêteurs devront visionner les images de vidéosurveillance pour "déterminer les circonstances" des attentats. "Une fois les terroristes identifiés, il s'agira de déterminer s'ils ont profité de complicités", a-t-elle précisé. Les réseaux sociaux, notamment Twitter et Facebook, se sont enflammés depuis les premiers tirs et explosions entendus vendredi soir sont pratiquement consultés par toute personne à la recherche d'informations. En effet, depuis, de nombreux avis de recherche étaient postés sur Twitter, avec le hashtag rechercheParis, par des internautes sans nouvelles de leurs proches. Le Social Network se fait aussi l'écho de bonnes nouvelles d'amis ou parents annonçant que le disparu a été retrouvé sain et sauf, ou blessé. "Suite aux récents événements, toute information et renseignement peuvent être utiles pour faire progresser l'enquête, identifier les victimes et prévenir de nouveaux actes", a indiqué le ministère de l'Intérieur dans son site dédié aux recherches, alors que la Préfecture de police de Paris a mis en place un numéro d'information et d'assistance aux victimes. De son côté, la police a souligné que les internautes peuvent déclarer une disparition, poster une affiche de recherche ou déposer un témoignage de "manière anonyme", assurant qu'ils seront contactés "rapidement par un officier de police judiciaire". Dans les hôpitaux, les médecins et urgentistes ont raconté samedi sur France Info qu'ils s'étaient mobilisés "pour sauver un maximum de victimes". "On s'est battu toute la nuit avec l'ensemble des équipes du Samu, on s'est mobilisés pour sauver un maximum de victimes. Il y en a encore qui sont au bloc opératoire. J'espère qu'on va les en sortir. C'est un carnage de guerre, une attaque massive", a déclaré Dr. Pelloux. Les victimes ont "des blessures de guerre, des blessures par balles", a précisé le médecin, l'ex-chroniqueur de Charlie Hebdo.