Un attentat terroriste a été perpétré dans la matinée d'hier vers 11h30 contre le siège du journal satirique français «Charlie Hebdo» situé au 11e arrondissement de Paris. Le bilan provisoire de cet attentat est très lourd, au moins douze personnes ont été assassinées et quatre autres gravement blessées. Au moins dix journalistes ont été tués dans cet attentat. Deux policiers qui ont tenté d'intervenir ont également été mortellement blessés. Les assaillants qui ont fait irruption dans le siège du journal étaient lourdement armés. C'est un policier qui a été abattu en premier dans les locaux. Comme à leurs habitudes, les criminels ont demandé aux journalistes de s'identifier avant de les abattre à bout portant. Quatre caricaturistes du journal à savoir Charb, Cabu, Wolinski et Tignous ont été assassinés par les sanguinaires. Selon les premières informations, les deux hommes étaient en possession de fusils d'assaut et de lance-roquettes. Toujours et selon des témoins, une trentaine de coups de feu ont été tirés pendant une dizaine de minutes. Des caméras de surveillance de la rue montraient deux hommes vêtus de noir et encagoulés prenant la fuite dans un véhicule qui les attendait dans la rue. Avant de repartir, les deux assassins ont lâchement abattu un policier en lui tirant à bout portant dans la tête. «On a tué Charlie Hebdo», a crié l'un des assassins avant qu'il ne démarre en trombe. Le véhicule des assassins qui aurait renversé un piéton a été pris en chasse pour les forces de police de la BAC. Des coupes de feu ont été échangés entre les policiers et les criminels qui ont emprunté l'avenue du colonel Fabien situé entre le 10e et le 19e arrondissement. Selon des témoins, le véhicule a ensuite pris le chemin menant vers la Porte de Pantin à l'est de Paris. Le véhicule a été abandonné par les assassins afin de prendre la fuite dans une autre automobile, une façon de brouiller la piste aux policiers. Le président français François Hollande a été tout de suite informé et s'est rendu systématiquement au lieu de l'attentat. Sur place, le chef d'Etat français a confirmé la mort de 12 personnes dont deux policiers. « La France est sous le choc. Je demande aux Français à l'unité face au terrorisme», a indiqué François Hollande. Ce dernier a ajouté que la France a déjoué plusieurs actes terroristes mais sans donné de précision. Selon le procureur de la République sur place, il y a une vingtaine de blessés au total. Une réunion du gouvernement a été tenue hier à l'Elysée, tous les ministres ont été convoqués. Le président de la République français François Hollande devait s'exprimer aux Français hier à 20H. Ce lâche attentat qui n'est pas le premier et qui ne sera certainement le dernier, ne devrait pas terroriser les Français ou d'autres peuples. Bien au contraire, c'est en ce moment-là, qu'il faudrait se mobiliser pour faire face à ces assassins pour que la peur change de camp. Avant «Charlie Hebdo», les terroristes de la même idéologie avaient ciblé le siège d'un autre journal en Algérie. Ces mêmes criminels ont voulu faire taire les journalistes algériens en assassinant une centaine d'entre eux. Malgré le carnage perpétré contre les hommes de la plume et la presse en général en Algérie, les journalistes n'ont pas abdiqué et ont continué à parler et à écrire. Ils ont suivi le chemin du journaliste Tahar Djaout, l'une des premières victimes de ces obscurantistes. A notre tour de demander aux journalistes français et du monde entier d'apprendre par cœur la citation de «Tahar Djaout» qui disait je cite : «Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors, dis et meurs».