Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé, samedi à Johannesburg, que l'Algérie était convaincue de la pertinence du choix de la coopération Sud-Sud et des perspectives prometteuses qu'elle recèle. Le gouvernement algérien, qui est engagé dans la réalisation d'un important programme présidentiel de développement pour la période 2014-2019, assure les opérateurs économiques chinois et africains "qu'ils trouveront en Algérie le soutien et les facilités qu'ils sont en droit d'attendre d'un partenaire convaincu de la pertinence du choix de la coopération Sud-Sud et des perspectives prometteuses qu'elle recèle", a souligné M. Sellal dans son intervention à la réunion des Chefs d'Etat et de gouvernement du Forum pour la Coopération sino-africaine (FCSA), qui se tient à Johannesburg. Evoquant les quinze années de partenariat structuré entre l'Afrique et la Chine, le Premier ministre a observé que le volume des échanges commerciaux a été multiplié par 20 depuis l'année 2000. M. Sellal a également relevé que l'Afrique a pu progressivement retrouver le chemin de la croissance à la faveur de "réformes audacieuses" et d'une "gouvernance rénovée inspirée de la vision et de la philosophie du NEPAD". D'ailleurs, a-t-il soutenu, l'Afrique compte, aujourd'hui, parmi les rares zones de croissance dans le monde. En vue de diversifier et de soutenir cette croissance économique, a-t-il poursuivi, le cadre d'orientation est fourni par l'Agenda 2063 de l'Union Africaine et son Plan d'exécution décennal 2016-2025, notamment le programme de Développement des infrastructures en Afrique (PIDA) et le programme détaillé pour le développement de l'agriculture en Afrique (CAADP). Il a, néanmoins, considéré que si le développement des flux commerciaux entre l'Afrique et la Chine était un objectif inscrit au titre de leur coopération, ces deux régions se trouvent, à présent, à la lisière d'une étape qualitativement nouvelle qui permettra de vérifier que le commerce peut être un moteur pour la croissance à travers l'encouragement de l'investissement, du transfert de technologie, du partage des connaissances et du savoir-faire. Cela requiert, a-t-il particulièrement insisté, des actions ordonnées de délocalisation ou de co-localisation. Dans ce sens, il a affirmé que l'Algérie se réjouit de voir cette approche consacrée dans les projets de Déclaration et de Plan d'action de Johannesburg auxquels elle souscrit entièrement. A la veille du lancement de ce Plan d'action, M. Sellal a exhorté les opérateurs économiques chinois et africains, dans les multiples secteurs d'activité, à saisir les opportunités d'affaires que leur offre le Forum.