L'Union africaine (UA) a fait part de sa profonde inquiétude concernant la situation au Burundi et exhorté les Burundais à ouvrir un dialogue inclusif afin de dénouer la crise actuelle. Selon une déclaration de l'UA publiée dimanche, la présidente de la Commission de l'UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, est profondément préoccupée par l'escalade des violences au Burundi, illustrée par les attaques du 11 décembre contre des camps militaires à Bujumbura, capitale burundaise, et dans la zone rurale de Bujumbura. Elle a réaffirmé l'opposition de l'UA à l'utilisation des violences et sa condamnation ferme contre les violations des droits de l'homme. Mme Dlamini-Zuma a déclaré avoir noté, avec consternation et horreur, les nombreuses pertes de vies humaines et les rapports faisant état de l'exécution sommaire d'un certain nombre de personnes. Elle a indiqué que l'UA, travaillant avec la communauté internationale, ne ménagera pas ses efforts pour assurer que les auteurs des atrocités et ceux sont derrière eux soient tenus pour responsables de leurs actes. Mme Dlamini-Zuma a souligné que la situation au Burundi risque de généraliser les violences et provoquer des conséquences dévastatrices aussi bien dans le pays que dans la région. Elle a souligné la nécessité d'ouvrir un dialogue inclusif basé sur le respect de l'Accord d'Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi, qui est, a-t-elle dit, la seule voie vers le règlement de la crise. Elle a réitéré le soutien de l'UA aux efforts de médiation que le président ougandais Yoweri Museveni a menés au nom de la Communauté est-africaine (EAC).