L'Union africaine (UA) a exigé une «enquête indépendante» suite au «lâche et odieux» assassinat de l'opposant Zedi Feruzi, dirigeant de l'Union pour la paix et le développement (UPD), condamnant par la même l'attentat à la grenade au marché central de Bujumbura faisant deux morts et plusieurs blessés. «J'en appelle au lancement d'une enquête indépendante et crédible pour faire la lumière sur ces crimes et traduire leurs auteurs en justice», a déclaré la présidente de la Commission de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma dans un communiqué. Elle a demandé aux autorités burundaises de prendre d'urgence toutes les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité des dirigeants des partis politiques, ainsi que celle des responsables des organisations de la société civile et des médias, rappelant l'impératif du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. La présidente de la Commission a également exhorté les parties en conflit à faire preuve d'un engagement renouvelé pour trouver une solution politique et consensuelle à la crise que connaît le Burundi. Mme Dlamini-Zuma a dans le même contexte plaidé pour la création de «conditions requises» pour la tenue d'élections véritablement libres et transparentes et préserver les acquis fondamentaux enregistrés grâce à l'Accord d'Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi, dont l'UA et d'autres acteurs internationaux sont garants du respect. Mme Zuma a, par ailleurs, souligné l'importance du dialogue politique consultatif que facilite l'Envoyé spécial des Nations unies pour la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit, avec les représentants de l'UA, de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC), du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA) et de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL).