L'Union africaine (UA) a réaffirmé dimanche la nécessité impérieuse d'ouvrir le dialogue et d'établir un consensus pour parvenir à une solution durable à la crise au Burundi et a appelé à répondre positivement aux appels urgents lancés par la région. La présidente de la Commission de l'UA, Nkosazana Dlamini Zuma, a de nouveau exprimé la profonde préoccupation de l'UA face à la grave situation politique et sécuritaire au Burundi. Mme Dlamini-Zuma a déploré que la proposition de reporter les élections locales, législatives et présidentielles, au 30 juillet 2015, soumise conformément aux décisions des chefs d'Etat de la région et officiellement communiquée à toutes les parties, n'ait pas été acceptée. La présidente a souligné que l'impasse du processus politique et la multiplication des actes de violence pourraient saper les importants progrès réalisés avec la conclusion de l'accord d'Arusha pour la paix et la réconciliation en 2000 et de l'accord de cessez-le-feu global en 2003, ce qui aurait de graves conséquences pour la paix et la sécurité au Burundi et pour la stabilité de toute la région. Elle a rappelé les décisions prises le 31 mai 2015 lors du sommet de la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE) à Dar-es-Salaam et lors de la réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA, à Johannesburg, le 13 juin 2015, qui fournissent un cadre pertinent pour une résolution durable et pacifique de la crise en cours. Elle a également appelé à défendre l'intérêt supérieur du Burundi à cette phase cruciale de son histoire, y compris en acceptant la décision de reporter les élections à la date proposée par l'ECIF.