Un cahier des charges, guide de conception permettant d'unifier la typologie architecturale des mosquées en Algérie, sera élaboré "prochainement" en coordination avec l'université, a déclaré mardi à Constantine le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa. "Un colloque sera organisé conjointement par les départements des Affaires religieuses et des Wakfs et l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique et sera sanctionné par des recommandations, feuille de route de ce cahier des charges", a précisé à l'APS le ministre, au deuxième jour de sa visite à la ville des ponts. L'université "est en mesure d'approfondir la réflexion" et de contribuer à "l'émergence des grandes lignes d'un cahier des charges type pour les mosquées", a indiqué à ce propos M. Mohamed Aissa. Affirmant que l'objectif d'unifier la typologie architecturale des mosquées est dicté par l'importance de refléter un cachet architectural algérien et une identité nationale dans toutes ses dimensions, le ministre a souligné que l'héritage culturel et le patrimoine architectural de plusieurs régions du pays seront pris en considération dans l'élaboration de ce cahier des charges. "Cinq (5) régions avec leur patrimoine architectural et leur héritage constitueront +les référents+ dans le prochain cahier des charges", imposable, selon le ministre, à toutes les associations désireuses de construire des lieux de culte. A son passage à l'université Constantine 3, près de la nouvelle ville Ali Mendjeli, où il a participé à une campagne de mise en terre de plants, le M. Mohamed Aissa, soutenant que la réalisation d'une mosquée à la ville universitaire est "un acquis" pour la communauté estudiantine, a mis l'accent sur l'importance de véhiculer "les sensibilités et l'identité de la nation algérienne dans les moindres détails" à travers cette nouvelle infrastructure. Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs s'est également rendu à la zaouïa Hamlaouia, à Oued Seguin, au sud-ouest de la wilaya de Mila, où il s'est enquis de l'avancement des travaux d'une nouvelle mosquée, financée par des bienfaiteurs. In situ, M. Mohamed Aissa a estimé qu'à travers ce nouveau lieu de culte, la zaouia Hamlaouia a ouvert "un autre pont" devant la société, soutenant que les zaouias demeurent "la mémoire de l'Algérie". La zaouïa Hamlaouia, véritable pôle de Savoir et point de rencontre des oulémas de renom, fortement marquée par l'ordre de la tarîqa Rahmaniya, a été fondée au 15ème siècle. Actuellement 150 apprenants y suivent un enseignement religieux. Le fiqh, la foi, le hadith, l'exégèse, la langue, la grammaire sont autant de thèmes proposés à ces jeunes. La zaouia abrite une bibliothèque très riche et variée contenant des centaines de livres dont 95 manuscrits très anciens. A l'occasion de la 17ème semaine nationale du Coran, ouverte lundi à la salle Ahmed Bey à Constantine, la zaouia Hamlaouia a convié les chouyoukh des zaouias, les érudits et les universitaires, hôtes de cette grande manifestation religieuse à une halaqa, en présence du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs.