Le nombre des zones humides dans la wilaya d'Ain Temouchent est passé de 15 zones en 2015 à 14 cette année, a-t-on appris lundi du chef de bureau faune et flore à la conservation des forêts. Cette diminution résulte de la sécheresse qui sévit dans la wilaya et du pompage continu des eaux de la retenue collinaire d'Oued Kihal qui ont entièrement desséché cette zone qui accueillait 60 pour cent des oiseaux migrateurs, a indiqué Hachemi Farid. Cette situation a été causée également par l'absence de contrôle de cet important site naturel, a-t-il ajouté, rappelant que la retenue collinaire d'Oued Kihal se faisait remarquer par la beauté naturelle de son paysage que l'utilisation effrénée de ses eaux par les riverains a dénaturé. Les 14 autres zones humides recensées cette année au niveau de la wilaya d'Ain Temouchent, dont celle de l'Ile de Rachegoune classée d'importance internationale en 2011 selon la convention Ramsar, sont composées, notamment, de retenues collinaires, d'oueds et de lacs, a-t-il souligné. Les mois de janvier et février sont consacrés au recensement des oiseaux migrateurs qui transitent par la wilaya d'Ain Temouchent. Sur les 200.000 oiseaux migrateurs passant par l'Algérie, 10.000 transitent par la wilaya, a-t-il fait savoir. Pas moins de 27 espèces d'oiseaux rares protégés ont été recensés en 2014 au niveau de la seule station de lagunage de Hassi El Ghella. Un site potentiellement "zone humide", a-t-on rappelé signalant qu'il s'agit, entre autres, de l'échasse blanche, le col vert, la foulque, le goéland et l'aigrette garzette. Tout en signalant que la wilaya d'Ain Temouchent constitue un "passage obligé" de ces oiseaux entre les mois d'août et janvier, il a rappelé qu'une première action de dénombrement, effectuée en janvier 2013, a recensé 18 espèces d'oiseaux protégés au niveau de quatre sites. Au total, pas moins de 565 oiseaux migrateurs de ces 18 espèces protégées ont été comptabilisés au niveau des sites de la retenue collinaire de Oued Kihal, de la station de lagunage de Hassi El Ghella, de son marécage et de sa Sebkha.