Les pays donateurs prenant part à la conférence de Londres sur l'aide aux réfugiés syriens, se sont engagés à donner des milliards de dollars appelant cependant, les parties en conflit de reprendre le dialogue politique suspendu préventivement à Genève par l'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura. Des responsables de grandes puissances et des ministres ont promis d'apporter l'aide humanitaire nécessaire à quelque 6 millions de réfugiés syriens, notamment en Jordanie et en Turquie, ayant fui le pays en conflit depuis bientôt cinq années. La chancelière allemande, Angela Merkel, a promis, au nom de l'UE, 3 milliards d'euros, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry a promis 601 millions UDS pour les réfugiés syriens, le premier ministre britannique David Cameron qui a dit avoir déjà engagé 1,12 milliard de livres (environ 1, 5 milliards USD) dans la région, a promis 1,2 milliard de livres (1,74 milliard USD) supplémentaire d'ici 2020. La Norvège a promis 1,17 milliard USD au cours des quatre prochaines années, l'Allemagne 2,3 milliards d'euros (2,57 milliards de dollars) d'ici 2018, le Qatar en a promis 100 millions. Ces dons, et d'autres promis par des banques et autres organismes, devraient être consacrés à l'amélioration de la situation humanitaire en Syrie et dans les pays voisins qui accueillent des réfugiés syriens afin de stopper leur flux vers l'Europe, qui se fait parfois au péril de leur vie. L'ONU avait lancé un appel humanitaire de 7,73 milliards USD pour faire face à la situation d'urgence syrienne cette année, et les pays de la région qui abritent les réfugiés syriens, réclament un montant supplémentaire de 1,2 milliard USD. Soulignant "la situation désespérée en Syrie", le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a déclaré à la conférence que des dizaines de milliers de Syriens étaient en route vers son pays pour échapper à des bombardements aériens sur la ville d'Alep. "Turquie accueille déjà plus de 2,5 millions de réfugiés syriens. Jordanie et le Liban sont les autres pays qui supportent le poids de l'exode des réfugiés syriens", avait-il dit, ajoutant que les syriens sont tous les "bienvenu" en Turquie. Le roi de la Jordanie, Abdullah a également souligné la "détresse" des syriens vivant dans son pays, une détresse qu'une représentante des réfugiés syriens, Rouba Mhaissen, a affirmé en clamant que les syriens devraient être impliqués dans le processus d'aide internationale. Mme Rouba a invité l'assistance à parler avec les syriens et non pas à parler d'eux, affirmant que les réfugiés refusent d'être une "mascotte" pour le reste du monde. Clôturant la séance matinale de la conférence, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki Monn, a exhorté les donateurs à respecter leurs engagements. Les promesses de dons faites lors de la 3eme conférence en 2015 au Koweït, n'ont pas été toutes respectées. Quelque 80 pays prennent part à la conférence des donateurs pour la Syrie de Londres, dont des premiers responsables, des ministres et des organisations humanitaires et de défense des droits humains. La conférence est organisée à l'initiative du Royaume Uni, de l'Allemagne et de la Norvège en collaboration avec les Nations unies et le Koweït.