OUZOU - Des discussions avec les pays producteurs de pétrole se poursuivent en vue de trouver un accord qui permettra de stabiliser le marché pétrolier et faire remonter le cours du brut, a indiqué dimanche à Tizi-Ouzou, le ministre de l'énergie, Salah Khebri. Intervenant lors d'une conférence de presse animée en marge d'une visite de travail dans cette wilaya, le ministre a précisé que ces discussions, entamées depuis 2014, se poursuivent toujours en vue de "dégager un consensus entre les pays producteurs afin de réduire leur production". "Des contacts sont en cours pour stabiliser le marché, marqué par une offre excédentaire face à une faible demande, et l'absence d'une reprise économique", a-t-il relevé. "Ces démarches ont été entamées depuis le retournement du marché en 2014", a relevé le ministre qui a indiqué que "le fait que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) n'ait pas pris de décision pour réduire la production en novembre 2014 a fait que le prix à continuer à chuter". Ces discussions ont pour objectif de faire converger les points de vue des pays concernés pour une baisse de leur production et elles ne se limitent pas aux seuls pays membres de l'OPEP mais sont aussi menées avec les grands pays producteurs qui ne sont pas membres de cette organisation, tel que la Russie, a-t-il indiqué. "L'OPEP perd du terrain, ses parts sont passées de 44% dans les années 1990 à 31% actuellement, d'où l'importance que de grands pays producteurs non OPEP adhèrent à cette démarche de réduction de la production", a souligné M. Khebri qui a précisé que les discussions butent sur cette participation des pays hors OPEP à cette perspective de baisse de leur production. Des initiatives ont été entreprises pour arriver à un consensus pour réduire la production et stabiliser le marché, et permettre au prix de se redresser mais "elles n'ont malheureusement pas abouti", a noté le ministre qui a insisté sur la nécessité d'impliquer des pays producteurs hors OPEP dans la réduction de la production afin d'aboutir à une hausse du cours de pétrole. A propos d'une éventuelle programmation d'une réunion des membres de l'OPEP, le ministre a déclaré que "l'Algérie n'ira pas en réunion, s'il n'y a pas un accord au préalable sur la baisse de la production, puisque ça ne sert à rien de convoquer une réunion extraordinaire pour aller à l'échec". Sur un autre volet, le ministre a déclaré, à propos des investissements de Sonatrach, que ceux-ci "n'ont pas été réduits, mais réoptimisés en fonction des priorités". Les investissements du groupe national sont "réorientés vers la valorisation des nouveaux gisements découverts en vue d'augmenter la production nationale en hydrocarbures dans l'optique d'assurer d'abord notre sécurité énergétique, et, ensuite, d'exporter l'excédent", a-t-il assuré. M. Khebri a souligné que "si l'Algérie ne peut agir sur les prix du brut qui sont un facteur exogène, elle peut toutefois agir sur sa production en augmentant ses réserves".