L'indice de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) des prix des produits alimentaires, était stable en février 2016, a indiqué la FAO dans un rapport publié jeudi sur son site web. L'indice FAO s'est établi en moyenne à 150,2 points en février, l'indice des prix alimentaires de la FAO est resté pratiquement inchangé par rapport aux 150 points révisés de janvier et est inférieur de 14,5 pour cent à son niveau de l'an dernier. Selon la FAO, la baisse des prix du sucre et des produits laitiers a absorbé la forte hausse des prix des huiles végétales par rapport au mois précédent. L'indice des céréales s'est établi en moyenne à 148,3 points en février, soit une légère baisse par rapport à janvier et un recul de 13,7 pour cent par rapport au niveau d'il y a un an. Le blé a connu la baisse la plus marquée (1,5%) sous l'effet d'échanges ralentis et du fait que l'on s'attend à ce que les volumes disponibles à l'exportation demeurent élevés pendant le reste de la campagne commerciale. Les cours du maïs, soutenus par des achats importants de la part d'un certain nombre de pays, n'ont que faiblement diminué. Quant aux prix du riz, ils se sont légèrement affermis par rapport au mois dernier, sous l'effet d'une hausse des cours du riz japonica. En février, l'indice des produits laitiers s'est établi en moyenne à 142 points en février, en baisse de 3,1 points (2,1%) par rapport à janvier. Une demande à l'importation peu vigoureuse, en particulier de la part de la Chine, parallèlement à une offre à l'exportation ample s'est traduite par une baisse générale des prix des produits laitiers. En outre, certains importateurs, ayant le sentiment que le marché était largement en mesure de couvrir les besoins immédiats et à court terme, ont limité les achats destinés à la reconstitution des stocks. Ce sentiment a été renforcé par une augmentation des ventes de lait écrémé en poudre aux stocks d'intervention dans l'Union européenne. Concernant l'indice des huiles végétales, de son côté, a affiché une valeur moyenne de 150,3 points en février, gagnant 11,2 points (8 %) par rapport au mois de janvier et atteignant sa valeur la plus haute depuis juin 2015. La hausse est surtout le fait de l'huile de palme, qui s'est appréciée de 13 pour cent, suite aux annonces d'une baisse des stocks en Asie du Sud-Est jointes à des perspectives de production médiocres pour les prochains mois. Les prix de l'huile de soja se sont aussi raffermis, du fait qu'on s'attend à ce que la faiblesse de l'offre d'huile de palme et d'autres huiles végétales stimule la demande mondiale d'huile de soja. En février, l'indice de la viande a atteint 148,2 points, soit une légère hausse par rapport à la valeur révisée de janvier. On constate, par catégorie de viande, que les prix de la viande bovine ont augmenté, tandis que ceux de la viande de volaille et de la viande ovine ont diminué. Ce sont les prix de la viande bovine qui ont le plus augmenté, en raison d'une contraction de l'offre en Australie et aux Etats-Unis. Les cours de la viande ovine ont baissé pour le quatrième mois consécutif du fait qu'on se trouve en période de production maximale en Océanie. Enfin, le secteur de la volaille a continué de bénéficier d'une baisse des prix des aliments, un facteur qui a contribué à faire reculer les prix mois après mois depuis juin de l'année dernière. Enfin, l'indice du sucre s'est établi en moyenne à 187,1 points en février, perdant 12,3 points (6,2%) par rapport au mois de janvier. C'est la deuxième baisse consécutive enregistrée après quatre mois de hausse régulière. Ce fléchissement fait suite principalement à des récoltes qui s'annoncent meilleures que prévu au Brésil, premier producteur et exportateur mondial de sucre. La perspective d'une baisse de la production de sucre plus forte que prévu au niveau mondial n'a pas empêché le recul des prix, les stocks mondiaux de sucre offrant une marge confortable.