Les ministères de l'Education nationale, de l'Intérieur et des collectivités locales et de la Défense nationale représentée par le commandement général de la Gendarmerie nationale, ont signé jeudi à Alger une convention cadre visant à lutter contre la violence en milieu scolaire. Le document a été signé par la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Nouredine Bedoui, le commandant de la Gendarmerie nationale le général-major, Menad Nouba, et le directeur général de la Sûreté nationale, le général major Abdelghani Hamel. M. Bedoui a appelé, dans une allocution, à "sécuriser et à assainir le système éducatif", estimant que "les tentatives visant à le désigner comme un espace non sécurisé ont pour but de déstabiliser l'Etat". Il a ajouté que cette convention tend à "instaurer la quiétude dans le milieu scolaire pour assurer les conditions favorables à une bonne scolarité et inculquer les bonnes valeurs morales permettant de former l'élève d'aujourd'hui en tant que pilier de l'avenir du pays dans tous les domaines". Dans une conférence de presse animée conjointement avec la ministre de l'Education, M. Bedoui a assuré que l'école "est la ligne rouge à ne pas franchir", soulignant que le gouvernement "est déterminé à lutter contre toutes les formes de violence à travers l'adoption de nouvelles mesures à même de réduire la dangerosité de ce phénomène". Mme Benghebrit a affirmé, de son côté, que la lutte contre la violence en milieu scolaire passe par la "prévention et la sensibilisation en privilégiant le dialogue et la médiation, en redoublant de vigilance, et en bannissant l'impunité par l'application de la loi". Elle a indiqué, à cette occasion, qu'elle travaillera avec les parties signataires pour "faire de l'école un espace protecteur et protégé" réaffirmant son souci de prendre en charge ce phénomène d'une "manière globale et permanente et non de façon partielle et conjoncturelle". Mme Benghebrit a appelé les acteurs du système éducatif à "développer le civisme chez les élèves, à leur inculquer l'amour de la patrie et la fierté de l'identité algérienne, et à promouvoir les valeurs en rapport avec les constantes nationales". Dans ce contexte, la ministre de l'Education nationale a indiqué qu'une cellule de suivi et de traitement des données relatives au phénomène de la violence a été mise en place au niveau de l'Observatoire national de l'éducation et de la formation. Le général-major, Menad Nouba a, pour sa part, indiqué que la convention "constitue un outil pour le renforcement de la coordination et de la collaboration entre les ministères de l'Education, de la Défense et de l'Intérieur conformément aux directives contenues dans le programme du gouvernement". Le commandant de la Gendarmerie nationale a, quant à lui, souligné l'importance de la convention en raison, a-t-il dit, de la "recrudescence du phénomène de la violence en milieu scolaire" réaffirmant l'engagement de la Gendarmerie nationale à apporter "l'aide nécessaire aux responsables des établissements scolaires lors de l'accomplissement de leurs missions". De son coté, le général-major, Abdelghani Hamel, a rappelé le plan sécuritaire mis en place par la Sûreté nationale pour protéger les établissements scolaires ainsi que les enfants scolarisés contre "tous les dangers (agressions physiques et psychologiques) et assurer le bon fonctionnement du système éducatif et le bon déroulement des examens officiels". Il a également rappelé les campagnes de sensibilisation organisées par la sûreté nationale pour sensibiliser le milieu scolaire à la préservation de l'environnement et au rejet de toutes formes de violence.