Le vieux Kasr d'Adjadja fait partie de la chaine des Ksour sahariens ayant jalonné l'ancienne histoire de la région d'Oued-Mya témoignant encore d'une civilisation datant de plus de six siècles. Sixième et avant-dernière halte de la caravane culturelle "Les Ksour Racontent" qui poursuit, depuis une semaine, son périple d'exploration des sites archéologiques disséminés à travers le territoire de la wilaya d'Ouargla, ksar d'Adjadja, niché dans la commune d'Ain-El-Beida, à quelques encablures du chef-lieu de la wilaya d'Ouargla, est jusqu'à présent témoin d'une ancienne civilisation ayant apporté un plus à la riche et longue histoire de la région, et qui attend encore, depuis 2009 la proposition de sa classification en secteur sauvegardé, selon les services de la direction de la culture de la wilaya . Constituant un joyau bine préservé au cœur de l'écrin composé de palmeraies verdoyantes, ce site archéologique, fondé depuis près de six siècles par le Cheikh Si Atallah, venu du Marco, dont la sépulture occupe une place vénérée au milieu de Kasr, offre des similitudes pareilles des autres vieux Ksour d'Ouargla et N'goussa. Ce Ksar a connu pour sa part le passage de tribus et Aarch puise son nom, des explications, de sa position stratégique adossant une colline en face aux vagues de brise et de bise, pratiquement de vents de sable, appelés communément "Ajaj", alors que d'autres versions avancent que la fontaine jaillissant près du Ksar a été de fort débit comparé par la population locale de "Ajaj" (tempête de sable). Composé de bâtisses réalisées à base de pierre et de gypse, ce vieux Ksar offre une issue à travers sa porte percée dans longue muraille d'enceinte renforcée aux alentours de tranchée d'eau contre les invasions ennemies et pour protéger les composantes de l'intérieur consistant en une mosquée de Sidi Salem, d'une école coranique "Sidi Ali Nafti" se convergeant vers une placette servant de marché et de lieux d'organisation des fêtes. Ce legs n'a pas, en dépit de sa grande valeur et importance historique, subi des actes de dégradation qui ont contribué à son altération, notamment les rudes conditions climatiques et les interventions de l'homme, pas bénéficié des opérations de restauration et de réhabilitation, même figurant parmi d'autres ksour proposés sur la liste additive de 2009 des biens et sites archéologiques au classement national. Adjadja, l'avant-dernière halte de la caravane des "Ksour Racontent" Constituant l'avant-dernière halte retenue au titre du programme de la caravane culturelle "Les Ksour racontent", le vieux Ksar d'Adjadja ouvre ses portes à la satisfaction de ses visiteurs, archéologues et anthropologues notamment, pour mettre au jour certains pans de l'antique civilisation ayant régné dans la région et les populations ayant peuplé ce site. Des randonnées ont, à l'occasion de cet évènement, été organisées à travers d'autres sites archéologiques à l'instar du vieux Kasr de Sidi Khouiled, édifié en 1680, et dont les vestiges y témoignent encore une ancienne vie, le vieux Kasr du lac de Témacine, la zaouïa de Sid Belkheir, région de Chott, en plus de sorties touristiques à travers les vastes palmeraies de la région. Cette manifestation prévoit également, dans le cadre de l'exploration et la promotion du patrimoine, des expositions sur les 21 communes que compte Ouargla, valorisant les us et coutumes de la région, les effets vestimentaires traditionnels, l'art culinaire traditionnel, les ustensiles traditionnels, les articles de literie et d'artisanat, en plus de l'organisation des ateliers culturels sur le patrimoine en direction des enfants, ainsi que des stands dédiés aux matériaux de construction locaux, des maquettes des sites archéologiques classés, dont ceux d'Ouargla et Témacine. La dernière halte retenue au titre de cette caravane sera observée au niveau du vieux Kasr d'Ouargla, classé secteur sauvegardé depuis 2011, dans l'optique de mettre en valeur sa dimension culturelle, en plus de la visite de l'antique ville de Sedrata, les vieux Ksour de Rouissat, Ben Driss, Kehf Soltane (la grotte du Sultan), datant de la préhistoire, et la visite du musée saharien.