Le coordinateur sahraoui avec la MINURSO, M'hamed Khadad, s'est dit satisfait de l'issue de ses entretiens à Moscou avec des responsables politiques russes dont le vice-ministre des Affaires étrangères, Mikhael Bogdanov. "Nous avons hautement apprécié les consultations que nous avons entrepris avec des responsables politiques russes (sur la question du Sahara occidental). Nous avons également écouter avec attention l'avis de la Russie qui est membre permanent au Conseil de sécurité de l'ONU", a indiqué mercredi le responsable sahraoui lors d'une conférence de presse tenue au siège de l'Agence Ria Novosti. Conduisant une délégation sahraouie pour une visite de trois jours à Moscou, le responsable de la MINURO (Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental) a mis à profit sa rencontre avec les medias pour expliquer "la justesse de la cause sahraouie", les "violations des droits de l'Homme" par le Maroc dans les territoires occupées, le "pillage des ressources" naturelles, ainsi que "la détermination" des Sahraouis à "poursuivre leur lutte jusqu'à la victoire finale". Le règlement de la question sahraouie ne passera que par une solution démocratique, le respect de la légalité internationale et celui des droits de l'Homme, a en outre affirmé M. Khadad qui est également membre du Comité national du Front Polisario. "Le recours à la force et aux manœuvres, pour le règlement du conflit, ne mène à rien", a-t-il estimé, ajoutant qu'"Il n'y a que l'option démocratique qui doit prévaloir : celle du peuple sahraoui qui tient plus que jamais à arracher son indépendance, par la voie du référendum et sur la base des résolutions de l'ONU et de la charte internationale". A Moscou, la délégation sahraouie est "venue pour la paix" et attend de la Russie qu'elle "contribue positivement" à trouver une solution au problème du Sahara occidental inscrit depuis 1966 sur la liste des territoires non autonomes et donc éligible à l'application de la résolution 1514 de l'AG de l'ONU, portant déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples coloniaux. Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupée depuis 1975 par le Maroc et soutenu par la France. A un journaliste qui s'interrogeait sur les raisons qui motivent l'Algérie à soutenir la cause du peuple sahraoui, M. Khadad lui a répondu que l'Algérie, de par son histoire, "a toujours soutenu les mouvements de libération", comme elle l'a fait pour "Sao Tome, Mozambique, l'ANC en Afrique du Sud, Angola, Timor et Palestine." "Il s'agit là des valeurs de l'Algérie et de ses principes immuables. Il n'y a donc ni convoitises de sa part ni motifs géopolitiques", a ajouté le responsable sahraoui, qui a appelé, ensuite, l'ONU à faire appliquer les engagements qu'elle a pris en 1991, à savoir l'organisation d'un référendum sur l'autodétermination du peuple sahraoui.