Le ministre de la Formation et de l'enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, a affirmé mardi à Alger, que la création du Conseil national de partenariat dans le secteur de la formation professionnelle tendait à définir les spécialités exigées par les entreprises économiques et le marché du travail. En marge d'un exposé présenté devant la commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN) dans le cadre du débat de la loi portant règlement budgétaire pour l'exercice 2013, M. Mebarki a indiqué que la mission du Conseil consistait à "définir présentement et à l'avenir, les spécialités exigées par les entreprises économiques et le marché du travail en matière de formation professionnelle". Il a déclaré à l'APS, que le Conseil composé de représentants de l'Administration, du patronat, du syndicat et des grandes sociétés "s'inscrit dans le cadre de la concertation entre ces parties pour mettre la formation professionnelle au service des entreprises et du développement", soulignant qu'"il offre les spécialités exigées par les entreprises économiques et les différents secteurs de développement économique en concertation avec le Conseil". Concernant le partenariat, M. Mebarki a rappelé la conclusion de plusieurs conventions avec les entreprises nationales et étrangères et la mise en place de centres d'excellence pour la formation avec la société nationale COSIDER et la société française "Lafarge" pour la production du ciment. Le secteur compte plus de 1200 établissements (instituts et centres de formation) qui couvrent l'ensemble du territoire national "excepté 5 circonscriptions qu'il envisage d'inclure dans des projets futurs", a-t-il poursuivi. Il a précisé à ce propos, que le secteur pourvoyait annuellement le marché du travail avec 240 000 diplômés qualifiés toutes spécialités confondues, faisant remarquer que la majorité de ces diplômés intégraient le monde du travail dans un délai de six mois alors que celle des techniciens supérieurs durait deux mois seulement. D'autre part, le ministre de la Formation et de l'enseignement professionnels a annoncé que le secteur formait près de 20 000 travailleurs par an dans le cadre des conventions de la formation continue avec divers sociétés et secteurs, notant que le secteur dispensait 420 spécialités touchant 22 domaines d'activité. En application du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le secteur a connu un "développement remarquable" et travaille conformément aux programmes et normes de pointe afin d'"être au diapason de la relance de tous les secteurs ministériels notamment l'agriculture, le tourisme, l'industrie, l'habitat et l'urbanisme". Le ministre a en outre relevé que le secteur de la formation professionnelle qui "jouit d'une place importante dans le plan d'action du gouvernement eu égard à son rôle stratégique dans le développement économique et social" repose sur la formation de haut niveau des ressources humaines afin d'améliorer la performance de l'entreprise économique". En réponse aux préoccupations des membres de la commission, M. Mebarki a précisé que la formation des formateurs dans son secteur est un processus "durable et continu" compte tenu de l'évolution des programmes, des techniques et des moyens de formation. Concernant le projet du baccalauréat professionnel, le ministre a indiqué qu'"il dépend notamment de l'enseignement professionnel et qu'il remplacera les spécialités techniques" qui ont disparu des programmes scolaire du cycle secondaire.