Le 2e forum d'affaires algéro-britannique tenu dimanche à Alger a permis de voir les choses en grand en matière de partenariat, avec la participation de quelque 500 opérateurs des deux pays venus explorer les opportunités d'investissement en Algérie dans divers secteurs. Les responsables algériens ont saisi cette occasion pour présenter les secteurs où les Britanniques gagneraient à investir et dont notamment les hydrocarbures, les énergies renouvelables, les TIC ou encore le commerce. L'événement a été aussi une opportunité de réaffirmer la volonté du gouvernement de diversifier l'économie du pays. Lors de son intervention au forum, le ministre de l'Industrie et des mines, Abdessalam Bouchouareb a expliqué que le partenariat avec les Britanniques doit être "en droite ligne" avec la stratégie du gouvernement de diversifier l'économie nationale, considérée comme "une priorité élevée au rang de cause nationale". Le ministre de l'Industrie a appelé les entreprises britanniques à saisir les opportunités d'investissements en Algérie, notamment dans les industries électriques et électroniques, la mécanique et les systèmes de transport, les industries du numérique, la valorisation des ressources naturelles et les industries manufacturières. De son côté, le ministre du Commerce, Bekhti Belaib qui participait à un atelier en marge du forum, a plaidé pour la diversification des partenaires de l'Algérie encourageant les Britanniques à décrocher davantage de contrats de partenariat en Algérie. Concrètement, il a été convenu lors de cette rencontre économique de la signature de trois accords de coopération dans les domaines fiscal, des échanges entre les chambres de commerce des deux pays et de l'éducation. En outre, un mémorandum d'entente a été signé entre le Forum des chefs d'entreprise (FCE) et le Conseil d'affaires algéro-britannique (UKABC), visant à renforcer l'échange d'informations. Pour sa part, le ministre de l'Energie Salah Khebri a particulièrement encouragé les entreprises britanniques à lancer des projets dans le domaine des énergies renouvelables étalant les avantages assurés par l'Etat dans ce créneau. Il a parlé, entre autres, de la garantie donnée aux producteurs d'électricité, à partir du renouvelable, de vendre leurs productions sur 20 ans. Les hydrocarbures, en dépit de la situation du marché mondial restent un domaine où il faut également investir, selon le président de l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), M. Sid-Ali Betata qui participait à un atelier dédié à cette thématique. "Il existe en Algérie quarante compagnies étrangères opérant dans le domaine des hydrocarbures, mais malgré cela 60% de nos ressources restent inexploitées ( à) nous souhaitons que les compagnies britanniques investissent davantage en Algérie", a-t-il lancé. "Nous n'avons pas besoin d'entreprises qui viennent uniquement pour faire du business. Nous avons besoin de nouvelles technologies et de formation pour la ressource humaine algérienne", a-t-il, néanmoins, souligné.