Redonner la parole au peuple et promouvoir le rôle de la jeunesse dans la construction du pays ont été les thèmes largement évoqués dans les interventions des candidats aux législatives du 4 mai prochain, lundi, au neuvième jour de la campagne électorale. Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a assuré à Khenchela que son parti oeuvrait à redonner la parole et la souveraineté totale au peuple, ajoutant que les artisans de la Révolution nationale étaient des jeunes et "aujourd'hui, le flambeau doit être remis aux jeunes", a-t-il souligné, exhortant cette catégorie à s'armer de savoir et à travailler pour bâtir l'économie nationale. M. Touati a, en outre, exprimé son opposition à toute forme d'ingérence étrangère dans les affaires internes du pays, soulignant que l'Algérie "possède les compétences" pour "exceller dans les différents domaines à même de contribuer à la construction de leur pays". Dans le même ordre d'idées, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould-Abbès, a affirmé, depuis Tissemssilt, que son parti plaidait pour la remise du flambeau de la génération des moudjahidine à celle des générations montantes. Il a tenu à souligner, à ce propos, la nécessité de "placer le pays entre des mains sûres et préserver l'unité et l'intégrité du territoire national". De son côté, l'Alliance nationale républicaine (ANR) a appelé, par la voix de son secrétaire général, Belkacem Sahli, à "redonner la parole au peuple" pour lui permettre d'exercer sa souveraineté dans le cadre d'élections libres et transparentes, afin de donner lieu à une composante au sein de l'hémicycle constituée de compétences élues, aptes à innover et concrétiser la démocratie participative. A l'instar des autres candidats, l'intervenant a aussi mis l'accent sur l'importance de renforcer la sécurité et l'unité nationales ainsi que la lutte contre la discorde que certaines parties cherchent à semer entre les citoyens. Pour la secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune, qui était en meeting à Chlef, l'intégrité du pays et l'unité nationale sont des "fondamentaux à ne pas toucher". Le PT "ne permettra aucune atteinte à l'intégrité territoriale et à l'unité nationale, des fondamentaux indiscutables", a-t-elle fait savoir, précisant que l'enjeu de son parti pour la prochaine période est de "préserver la paix et la souveraineté nationale par la défense des droits démocratiques et sociopolitiques". Elle a invité, à cet effet, les candidats du PT aux prochaines législatives à se rapprocher des citoyens, notamment les jeunes, afin de les "convaincre de la nécessité de voter", estimant que ces élections sont "une question de sauvegarde nationale". Le président du mouvement El-Islah, Filali Ghouini, a abondé dans le même contexte en plaidant, depuis la wilaya d'El-Oued, pour la formation d'un "front consensuel national" afin de "faire face aux défis actuels et assurer la stabilité et le développement durable". Mettant en avant son projet politique, M. Ghouini a invité l'ensemble des partenaires politiques, tous courants confondus, à prendre part à la concrétisation de ce projet politique susceptible d'assurer au pays la paix et la stabilité, a-t-il soutenu. Quant au parti El Fedjr El Djadid, le scrutin du 4 mai prochain devrait marquer le début d'une "ère nouvelle" pour l'Algérie, au cours de laquelle seront mises en place les institutions d'un "Etat fort", a déclaré, à partir de Saïda, le président de cette formation politique, Tahar Benbaïbèche. Selon lui, la situation difficile que traverse le pays nécessite la mobilisation de toutes les composantes de la société, en relevant que la conjoncture socio-économique actuelle "n'est pas à la hauteur des aspirations de la population et ses projections pour l'avenir".