Le dernier tir de missile balistique effectué par la Corée du Nord a suscité moult réactions internationales à l'image de celle de l'Union européennene (UE) qui a estimé que cette énièmme provocation constitue une "menace pour la paix et la sécurité internationales". "Ce tir et les tirs précédents constituent une menace pour la paix et la sécurité internationales et ils aggravent encore davantage les tensions dans la région, à un moment où une désescalade est au contraire nécessaire", a déclaré une porte-parole de l'Union européenne dans un communiqué. L'Alliance de l'Atlantique nord (Otan), par la voix d'une de ses porte-parole, Oana Lungescu, a condamné une "nouvelle violation flagrante d'une série de résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, qui constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales". "Nous sommes à un moment où une désescalade est nécessaire, pas une provocation", a-t-elle souligné dans un communiqué. L'UE a mis en oeuvre la totalité des sanctions décrétées contre la Corée du Nord dans le cadre des résolutions des Nations unies. Et, les pays membres avaient également décrété des sanctions supplémentaires en réponse à la douzaine d'essais effectués par Pyongyang depuis début 2016. Le dernier tir en date a été effectué depuis la base de l'armée nord-coréenne à Kusong, dans la province du Nord Pyongan, vers 05h30 (20h30 GMT samedi), et le projectile a parcouru environ 700 km, selon un communiqué de l'armée sud-coréenne. Lors d'un précédent tir réussi, en février, depuis la même base de Kusong, le missile avait parcouru la distance de 500 km. L'UE note que ce tir "viole sérieusement de mutliples résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies" et réclame à la Corée du Nord de "respecter ses obligations internationales". Pyongyang "doit cesser ces tirs et abandonner ses programmes de missiles balistiques d'une façon complète, vérifiable et irréversible. Cela vaut également pour ses programmes d'armes nucléaires et tous ses autres programmes d'armes de destruction massive", a insisté la porte-parole, en appelant la Corée du Nord à engager "un dialogue crédible et significatif" avec la communauté internationale. Les Etats-unis veulent tout simplement un durcissement des sanctions Quant au président américain Donald Trump, lui, a plaidé pour un durcissement des sanctions contre Pyongyang. "Que cette nouvelle provocation soit un appel à toutes les Nations pour mettre en oeuvre des sanctions bien plus fortes contre la Corée du Nord", a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.Le missile est tombé "si près du sol russe (...) que le président ne peut imaginer que la Russie soit contente", a poursuivi la Maison blanche. Le ministère russe de la Défense a, pour sa part, souligné que ce projectile, qui s'est abattu à 500 kilomètres de ses frontières, n'avait représenté "aucun danger pour la Fédération russe".La Chine a tenté de tempérer en appelant "toutes les parties en présence à faire preuve de retenue et s'abstenir d'accroître la tension dans la région", selon le ministère chinois des Affaires étrangères. Les présidents russe Vladimir Poutine et chinois Xi Jinping ont évoqué à Pékin le dossier nord-coréen et "les deux parties ont exprimé leur préoccupation devant l'escalade des tensions", a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.Le nouveau président sud-coréen a dénoncé une "provocation irresponsable", selon son porte-parole Yoon Young-Chan. Contrairement à sa prédécesseur, M. Moon défend l'idée d'un dialogue avec le Nord. Mais il a averti dimanche qu'un tel dialogue serait possible "seulement si le Nord change d'attitude". Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a qualifié dimanche le tir de "totalement inacceptable", parlant d'une "grave menace" pour Tokyo. Le commandement américain du Pacifique a estimé de son côté qu'il ne s'agissait vraisemblablement pas d'un missile intercontinental.