Le Fonds de garantie des crédits aux Petites et moyennes entreprises (FGAR) va soumettre au ministère de l'Industrie une demande pour augmenter son capital de trois (3) milliards de DA, a indiqué lundi à l'APS son directeur général, Abderraouf Khalef. "Je pense qu'une augmentation de trois (3) milliards de dinars serait suffisante pour accompagner un maximum du PME et contribuer à la création de nouveaux postes d'emplois", a-t-il estimé en marge d'une conférence-débat qu'il a animée au forum d'El Moudjahid. Le FGAR compte défendre sa demande auprès du gouvernement par le bilan de ses réalisations depuis son entrée en fonction en 2004 notamment l'accompagnement de près de 2.000 entreprises et la création de près de 62.000 emplois. En fait, ce fonds avait été doté d'un (1) milliard de dinars lors de sa création et bénéficié d'une recapitalisation de 1,3 milliard de dinars en 2009, a rappelé M. Khalef lors de son intervention à la Conférence-débat, précisant que la demande pour les garanties du Fonds a augmenté de 20%, nécessitant, donc, une augmentation de son capital. Pour rappel, le FGAR a pour objectif principal de faciliter aux PME l'accès aux financements bancaires à moyen terme afin de soutenir leur démarrage et leur expansion en garantissant leur financement auprès des banques. Pour renforcer sa capacité de couverture financière, ce fonds a signé des conventions avec 19 banques et établissements financiers. Par ailleurs, il a fait savoir que l'accompagnement des entreprises exportatrices est une autre mission attribuée à ce fonds dans le cadre de son nouveau statut qui sera promulgué à la fin de l'année 2017 et qui s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la nouvelle loi sur la PME. En outre, ce futur statut prévoit l'intégration dans le conseil administration du FGAR de nouveaux membres, à savoir l'ABEF, l'ANDI et l'agence de développement des PME qui verra le jour au début 2018, a-t-il avancé. Une fois son nouveau statut mis en œuvre, ce fonds mettra aussi à la disposition des entreprises exportatrices des prestations spécifiques, a-t-il avancé. Abordant le bilan de réalisation du FGAR depuis 2004, il a fait savoir que ce dernier avait accompagné près de 2.000 PME à travers 776 créations et 1.161 extensions d'activités, ayant généré près de 62.000 emplois. Ces 2.000 PME ont investi une somme globale de 165 milliards de DA, avec un montant des garanties accordées par le FGAR de 53,4 milliards de DA, selon le même responsable. Par catégorie d'activités, le montant global des garanties servies a été ventilé à hauteur de 50% pour les PME du secteur industriel, de 27% pour le BTPH et de 22% pour les prestations de services dont essentiellement le tourisme, a précisé M. Khalef, alors que celui destiné à l'agriculture et la pêche a été de seulement 1%. Pour les PME du BTPH, il a constaté qu'elles avaient été touchées par la situation financière du pays avec la diminution des projets. Quant à la répartition par région, il a été enregistré 44% des garanties accordées aux PME au niveau du Centre, 29% à l'Est, 14% à l'Ouest et 12% au Sud du pays. S'agissant de la mortalité des PME accompagnées par le FGAR, elle a atteint entre 60 et 70 entreprises depuis 2004. Il a aussi précisé que sur la période du 1er semestre 2017, les garanties ont été octroyées à 153 PME pour la création de 3.000 emplois alors que pour toute l'année 2016, 235 PME ont bénéficié de garanties avec la création de 3.900 emplois. Selon lui, le FGAR peut assurer la garantie entre 10% et 80% du montant du crédit demandé par une PME pour des sommes allant de 4 millions DA à 100 millions DA, et ce, en prenant en considération les critères du risque de l`entreprise et le nombre des postes d`emploi créés. L'autre critère pris en considération est celui de la contribution au désenclavement régional afin d`encourager la création des PME dans les zones isolées du pays. Actuellement, le FGAR compte quatre (4) antennes régionales à Alger (région centre), Annaba (Est), Oran (ouest) et Ouargla (Sud).