Le nouveau président de l'Assemblée générale de l'ONU, le slovaque Miroslav Lajcak, a indiqué mardi à New York que sa présidence sera guidée par le principe de la transparence, promettant de faire entendre la voix de ceux qui ont le plus besoin de l'ONU. "Les hommes et les femmes qui ont le plus besoin de l'ONU ne sont pas dans cette salle. Ils ne sont pas impliqués dans la négociation des résolutions. Ils ne prennent pas la parole lors des réunions de haut niveau", a déclaré Lajcak en donnant le coup d'envoi de la 72ème session de l'Assemblée générale. "C'est l'une des tâches de l'Assemblée générale de faire en sorte que leurs voix soient entendues, a-t-il ajouté, rappelant que l'ONU a été créée pour " une raison simple : servir ceux qui veulent la paix, une vie décente et une planète durable". "J'ai toujours fermement cru dans le pouvoir du multilatéralisme, a-t-il dit. Lajcak a indiqué que la 72ème session sera notamment marquée par la négociation du premier Pacte intergouvernemental sur les migrations, et l'organisation du premier évènement de haut niveau sur les résolutions relatives à la consolidation de la paix. Cette année sera aussi celle de suivi, a noté M. Lajcak, soulignant la nécessité de maintenir l'élan autour de la mise en œuvre et du financement des objectifs de développement durable et d'intégrer l'accord de Paris sur le climat dans les cadres nationaux, régionaux et internationaux. "Nous devons accompagner les engagements d'hier avec des actions prises aujourd'hui. Nous ne pouvons pas laisser rapports, évènements et résolutions du passé être relégués dans les archives de l'ONU. Nous devons continuer à travailler à leur mise en œuvre", a-t-il affirmé. Evoquant la réforme de l'ONU, le Président de l'Assemblée générale a déclaré que les Etats membres doivent voir en cette démarche "l'occasion de contribuer au processus en cours, mais avec un regard neuf". "Si nous échouons, ce sera de notre faute, pas de celle de l'ONU ", a-t-il conclu. De son côté, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a relevé que des réformes systémiques sont nécessaires pour obtenir des résultats plus concrets au moment où, les populations confrontées à de multiples défis, attendent toujours plus de l'ONU. Il s'agit de la première Assemblée générale pour le chef de l'ONU qui a placé cette réforme au cœur de son plan d'action. Guterres avait déjà reconnu lors de son discours d'investiture en décembre dernier que les défis en matière de paix et de développement durable "surpassaient les capacités de l'institution onusienne à réagir". La réforme de l'ONU, dossier brûlant de cette session qui réunit plus d'une centaine de chefs d'Etats, et de hauts représentants de gouvernements, fera l'objet d'une réunion de haut de niveau à l'initiative des Etats-Unis. L'administration américaine a partagé à cet effet un projet de déclaration politique non contraignant destiné à être endossé par un plus grand nombre de pays avant le débat général prévu du 19 au 23 septembre.