L'organisation onusienne réunit tous les quatre ans l'ensemble des Etats et les principaux acteurs des télécommunications lors de cette conférence afin de définir les stratégies et les objectifs concernant le développement des télécommunications et des technologies de l'information et de la communication, en fournissant des orientations et des indications au secteur du développement des télécommunications de l'UIT (UIT-D) par l'adoption notamment de résolutions et recommandations par les 193 pays membres et plus de 700 entités du secteur privé et établissements universitaires membres, précise la même source. Pour l'Algérie, il s'agit d'une opportunité pour "défendre ses positions et ses priorités par rapport aux nouveaux défis de l'ère du numérique ainsi qu'aux mécanismes de promotion du développement durable", précise le communiqué du ministère, faisant observer que "l'Algérie s'est faite forte, à cette occasion, par l'adhésion des pays arabes et africains aux propositions communes adoptées lors des réunions régionales arabe et africaine, tenues respectivement au Zimbabwe en juillet 2017 et en Algérie en août 2017". Mme Faraoun est intervenue lors de la session de haut niveau pour plaider en faveur de la réélection de l'Algérie au Conseil de l'UIT, en prévision des prochaines élections prévues en novembre 2018 à l'occasion de la conférence des plénipotentiaires. "Cette réélection permettra à l'Algérie de poursuivre son rôle régional dans la prise de décision au sein de l'UIT tout en œuvrant à protéger les intérêts nationaux relatifs aux questions techniques stratégiques qui y sont traitées et qui influent directement sur les politiques de développement des Etats en termes de normes, de technologies, de projets régionaux et de gestion du spectre de fréquences", a-t-elle relevé. Au cours de son intervention, Mme Faraoun a interpellé tous les acteurs des télécommunications et des TIC afin de "focaliser leurs efforts sur les véritables problèmes liés à la généralisation de la connectivité dans le monde, à l'heure où le taux de pénétration dans certains pays africains et autres ne dépasse pas les 2%". Elle a évoqué aussi la problématique du développement de nouvelles générations de réseaux "qui ne priorise aucunement l'intérêt de l'humanité ou celui de l'environnement et altère ainsi le bien-être des populations", tout en insistant sur la nécessité d'"interconnecter les populations qui en sont dépourvues, notamment celles du continent africain, aujourd'hui marginalisées, pour leur donner la chance de contribuer à l'édification de l'héritage immatériel de l'humanité, en ayant accès à une éducation de qualité".