Les participants au premier colloque national sur "le système éducatif en Algérie : les nouveaux curriculums entre les textes et la réalité", tenu jeudi à Oran, ont estimé que l'égalité à l'accès à l'enseignement est un acquis à compléter par une élévation du niveau et de la qualité. Cette égalité ne se limite pas à l'accès mais aussi à recevoir un enseignement de qualité, outre l'obligation légale faite à l'Etat et à la famille pour scolariser les enfants, a souligné la directrice du laboratoire Droit de l'Enfant (LADREN) de la faculté de droit et des sciences politiques de l'université Oran 2 "Mohamed Benahmed". Malika Boulenouar a ajouté que cet acquis doit être complété par une élévation du niveau et de la qualité qui profite d'une manière égale à tous les enfants en âge de scolarité. Evoquant les préoccupations actuelles, elle a fait savoir que le système d'éducation nationale est aujourd'hui à la recherche d'une formule à même de réduire l'échec scolaire et de relever le taux de réussite, déclarant que l'Algérie a réussi l'objectif de scolariser l'ensemble des enfants et a maintenu ce rythme. Une commission a été installée au début des années 2000 pour évaluer le système éducatif algérien et le réformer et dont la mise en oeuvre est passée par une révision des pratiques pédagogiques passant d'une approche par objectifs à une autre des compétences qui constitue un des aspects dans les nouveaux curriculums révisés afin d'être en adéquation avec la législation actuelle dont la mise en oeuvre a commencé dès la rentrée 2016-2017, a-t-elle encore indiqué. Abordant dans sa communication la politique éducative et croissance économique en Algérie, Dr Fatima Nekkal, maitre de conférences à la faculté des sciences économiques, de gestion et des sciences commerciales à l'université Oran 2, s'est interrogé à travers certains indicateurs qualitatifs et quantitatifs sur bien des questionnements en lien avec le niveau d'éducation en Algérie et la croissance économique, mettant en exergue l'importance de l'investissement dans le capital humain comme source de valeur ajoutée dans l'enseignement et l'éducation. Pour sa part, l'inspectrice d'éducation de la wilaya d'Oran, Kheïra Belkacemi a évoqué la nécessité pour l'enseignant de procéder à des bilans pédagogiques, ainsi que l'impératif de réduire à 25 le nombre d'élèves par classe, dans un souci d'efficacité. Les participants ont soulevé plusieurs questions ayant trait à l'amélioration de la qualité de l'enseignement par des méthodes novatrices, à l'efficacité des systèmes éducatives, à l'appropriation des nouveaux curriculums et l'adhésion des enseignants à ces innovations. Ce colloque national a vu la participation de juristes et spécialistes en éducation des wilayas d'Oran, Relizane, Mostaganem, Tiaret, Saïda et Sidi Bel-Abbes, Setif, qui ont abordé notamment la réalité des écoles, la loi d'orientation scolaire, le rôle de l'inspecteur de l'éducation, ainsi que les insuffisances et les moyens pour la mise en oeuvre de nouveaux curriculums. Un curriculum éducatif est un dispositif qui désigne, selon les spécialistes, les études et les formations dispensées à l'école, les modes et politiques éducatives et le rôle des différents acteurs.