La wilaya de Tipasa s'est particulièrement distinguée en 2017 par sa détermination à traiter le dossier de la spéculation foncière et des constructions anarchiques devenues un véritable casse tête pour les autorités publiques, qui se sont engagés à y mettre le holà avec l'application jusqu'à présent de 85 décisions de démolition. Le phénomène des constructions anarchiques et des atteintes au foncier forestier, maritime et agricole de la wilaya, est allé crescendo ces dernières années, à tel point que le wali de Tipasa, Moussa Ghelai, n'a pas hésité à le qualifier de "véritable catastrophe". Une situation, qui a acculé les autorités, toujours selon le chef de l'exécutif, à entrer dans une véritable confrontation avec "la mafia du foncier", à travers une batterie de mesures, ayant pour finalité la démolition de tout ce qui a été construit illégalement. En effet, une bande de malfaiteurs composée de six personnes, a été mise hors d'état de nuire dans la wilaya pour les chefs d'inculpation d'escroquerie, atteintes sur des biens fonciers, déforestation, construction sans autorisations et faut et usage de faux dans des documents officiels, selon un communiqué rendu public en septembre dernier par les services de la Gendarmerie nationale de la wilaya. Cette affaire, qui avait défrayé la chronique partageant la presse nationale entre partisans et opposants, avait également vu la mise sous contrôle judiciaire du chef des services techniques de la commune de Tipasa, au moment où un mandat d'amener a été délivré à l'encontre du principal mise en cause, qui se trouvait à l'étranger. Selon les accusations portées contre les mis en cause dans cette affaire, ces derniers seraient impliqués dans une grande escroquerie ayant eu pour théâtre les monts Chenoua, où un chimérique projet de village touristique du nom de "Taline", devait voir le jour. La valeur des montants escroqués dans cette affaire a été estimée à 1,5 milliard de da, a indiqué une source sécuritaire à l'APS. Les membres de cette bande vendaient des parcelles de terrain avec de faux papiers en exigeant des acheteurs d'édifier des constructions selon un cahier de charge défini. Sachant que plus de 200 actes nuls de transfert de propriété ont été établis de cette façon, selon le même communiqué rendu public à propos de cette affaire dont le dossier est toujours en instruction par le juge d'instruction prés le tribunal de Tipasa.