L'Algérie a engagé plusieurs efforts pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre, considérées comme le premier facteur du réchauffement climatique, ont indiqué plusieurs experts lors d'une journée scientifique organisée par l'Association algérienne de l'industrie du gaz (AIG). A cet effet, le conseiller du P-dg de Sonatrach, Fethi Arabi, a rappelé que l'Algérie avait anticipé les conséquences de la surindustrialisation et de la surconsommation énergétique en engageant des actions préventives dès les années 1970. La compagnie Sonatrach avait déjà, à cette époque, entamé la récupération des gaz torchés de ses installations de production d'hydrocarbures, a-t-il précisé. A ce propos, il a relevé que grâce à ces actions de préservation de l'environnement dans le cadre d'un développement durable, l'Algérie avait reçu en 2012 le prix du Global Gas Flaring Reduction, organisme relevant de la Banque mondiale, en récompense des efforts et des moyens consentis par Sonatrach en faveur de la réduction des gaz torchés pour la protection de l'environnement. Il s'agit du bâtiment (construire des maisons conformes aux règles de l'efficience énergétique), du transport (généralisation de l'utilisation du GPL) et de l'industrie (utilisation d'électricité provenant du solaire et rationalisation de la consommation énergétique). Concernant le secteur du transport, il a annoncé que l'Algérie visait la dotation d'un (1) million de véhicules de système GPL/carburants (GPL/c) à l'horizon 2030, 500.000 véhicules en 2021 et de 100.000 véhicules en 2018. Les 500.000 véhicules à convertir au GPL/c permettent un gain de consommation de l'essence de 1,82 million de tonnes sur la période 2018-2021. M.Bouzeriba a, par ailleurs, souligné que la création d'un marché local d'énergies renouvelables nécessitait le développement d'une industrie nationale capable de produire localement les équipements nécessaires à cette activité. A ce propos, il a préconisé que l'Algérie ne devrait pas compter uniquement sur les pays développés pour bénéficier du transfert de savoir-faire mais est appelée également à développer sa propre recherche scientifique pour l'acquisition des technologies utilisées dans la production d'énergies propres. L'Etat, a-t-il ajouté, se doit également d'accompagner les opérateurs désireux investir dans l'industrie des énergies renouvelables. Pour sa part, la représentante du ministère des Affaires étrangères, Ghalia Benziouch, a rappelé que l'Algérie avait ratifié l'ensemble des accords internationaux visant la réduction de l'émission des gaz à effet de serre et la lutte contre le réchauffement climatique. Elle a, dans ce contexte, cité la ratification de l'Algérie en 2015 de l'Accord de Paris sur le climat (COP21) dans le but de contribuer à réduire la hausse de la température mondiale, par rapport à la période préindustrielle, de 2 degrés Celsius à la fin du siècle. La ratification du COP21 permet à l'Algérie de prendre part à une dynamique internationale pour la transition énergétique et la protection du climat, a-t-elle ajouté.