Le président du Haut conseil islamique (HCI), Bouabdallah Ghlamallah, a estimé, jeudi à Médéa, que la finance islamique constitue "une fenêtre" permettant aux institutions financières du pays d'offrir une alternative de financement conforme aux règles de la Chari'a. S'exprimant à l'occasion d'une rencontre sur les perspectives de la finance islamique en Algérie, organisée au pole universitaire de Médéa, M. Ghlamallah a indiqué que "le modèle préconisé vise à contribuer à l'édification d'une société solidaire et assure l'équité dans la distribution de la richesse". Les formes de financement que propose le système de finance islamique sont en mesure de venir à bout des réticences des citoyens à avoir recours aux banques, en raison du problème des intérêts, a-t-il souligné, affirmant que "beaucoup de citoyens refusent de confier leur argent aux banques pour ce motif et l'introduction de ces formes de financement va inciter ces derniers à profiter de cette alternative pour fructifier leur argent et participer à augmenter l'épargne interne". Le président du Haut conseil islamique a tenu précisé que le citoyen est libre de choisir entre le système de financement islamique et le système traditionnel, assurant que son instance n'entend pas imposer aux citoyens le modèle de financement islamique, et qu'il demeurent libre d'opter pour tel ou tel système et que l'objectif premier d'aboutir à "une coexistence entre les deux systèmes".