Des arguments quant au choix d'acquisition de la raffinerie d'Augusta (Italie), qui a suscité une grande polémique, ont été apportés mercredi à Alger, par les responsables de la Compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach. «L'achat de la raffinerie d'Augusta est bien étudié. Cinq raisons expliquent ce choix », a soutenu le Conseiller auprès du P-dg du groupe Sonatrach, Ahmed Mazighi, lors d'une conférence de presse dédiée à la présentation du bilan du premier trimestre 2018 ainsi que la stratégie de raffinage. Ainsi, M. Mazighi a indiqué que la première raison est que la raffinerie d'Augusta est suffisamment «grande» et «complexe», précisant, à ce titre, que «plus une raffinerie est complexe plus son rendement est important». Pour soutenir ses propos, il a avancé la taille d'Augusta comme critère «important» dans le choix de cette raffinerie, précisant que sa capacité de raffinage est de 10 millions de tonnes par an. Cette capacité la place deuxième parmi les positions de Sonatrach en matière de capacité après la raffinerie de Skikda (16 millions de tonnes /an). Sonatrach compte acquérir une capacité de traitement de 10 millions de tonnes par an et plusieurs terminaux de stockage de carburants situés à Naples, Palerme et Augusta, pour une capacité totale de stockage de 925.000 barils. Toutefois, cette raffinerie, a-t-il tenu à préciser, n'est pas non plus un «mastodonte » et peut s'intégrer rapidement au schéma de raffinage de Sonatrach. La deuxième raison de ce choix, selon M. Mazighi est que cette infrastructure est munie d'unités de bitume et d'une autre unité de soufre. L'acquisition de la Raffinerie d'Augusta est également expliquée par sa capacité de traiter des charges algériennes. Plus explicite, le même responsable a indiqué qu'Augusta peut traiter du Sahara Blend, du Zarzaitine et du fuel résiduel de Skikda. Il a, à ce propos précisé que cette raffinerie peut utiliser du Saharan Blend à hauteur de 85.600 bbi/j sans altérer la quantité et la qualité des huiles de base. Abordant l'internationalisation du groupe Sonatrach, M. Ould Kaddour a fait valoir que plusieurs pays sollicitent le groupe, vu l'expérience cumulée par Sonatrach dans le domaine. «L'image de l'Algérie et de Sonatrach s'améliore davantage », a tenu à souligner le P-dg du groupe.