Le bilan du violent séisme qui a frappé dimanche l'île de Lombok, dans le sud de l'Indonésie, a quasi doublé et porte sur 319 morts, a indiqué jeudi le ministre de la Sécurité, Wiranto, qui rendait public un nouveau bilan. "Les dernières informations font état de 319 morts", a déclaré au cours d'une conférence de presse, le ministre. Le précédent bilan provisoire se montait à 164 morts. Depuis le tremblement de terre de magnitude 6,9 dimanche, dont l'épicentre se situait dans le nord de l'île volcanique, la plus violente des 355 répliques a été recensée jeudi, a indiqué un porte-parole de l'Agence nationale de gestion des catastrophes, Sutopo Purwo Nugroho. Outre les 319 morts, au moins 1.400 personnes ont été gravement blessées et 156.000 ont été déplacées, selon un bilan provisoire. Sur le terrain, les équipes de secours éprouvent des difficultés à atteindre certaines zones en raison de routes endommagées par le séisme dans le nord et l'est de Lombok, territoires les plus proches de l'épicentre -- loin des zones touristiques. "Nous attendons toujours des retours sur la situation dans certaines des zones les plus affectées dans le nord de l'île, mais il est déjà clair que le séisme de dimanche a été particulièrement destructeur", a déclaré le directeur de l'équipe de la Croix-Rouge à Lombok, Christopher Rassi, dans un communiqué. Dans certaines parties de l'île, d'une superficie de quelque 4.700 km2, des villages ont été presque entièrement détruits. Il y a un cruel besoin de personnel médical et "d'aide à long terme", en particulier des victuailles et médicaments, ont alerté les autorités. Certains camps manquent de nourriture pour les personnes qui y sont temporairement hébergées, tandis que d'autres déplacés souffrent de traumatismes psychologiques. La Croix-Rouge indonésienne a indiqué avoir installé dix cliniques ambulantes dans le nord de l'île, partie la plus affectée par le séisme.