L'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, Abdelkader Taleb Omar, a estimé que la reprise des négociations sur le conflit du Sahara occidental, début décembre prochain à Genève, constituait un "acquis" pour la cause sahraouie "en tant que question de décolonisation et non un conflit régional". Dans une déclaration lundi à l'APS en marge de la célébration du 56e anniversaire de la diplomatie algérienne, l'ambassadeur sahraoui a indiqué que les négociations entre les parties au conflit (Maroc et Front Polisario), auxquelles a appelé le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guteress, constituait une valeur ajoutée à la lutte du peuple sahraoui pour le recouvrement de sa souveraineté et non un "conflit régional" comme prétend l'occupant marocain. Abdelkader Taleb Omar a fait savoir que la tenue de nouvelles négociations intervenait à l'issue d'une rupture due à de grands obstacles, rappelant que le dernier round a eu lieu en 2012 à Manhasset. Le diplomate sahraoui a estimé nécessaire que la communauté internationale, notamment le Conseil de Sécurité, exerce des pressions sur la partie marocaine et s'oppose, cette fois-ci, à la poursuite des manœuvres auxquelles nous a habitué le Maroc, par crainte d'un isolement et d'une condamnation internationale d'une part et en vue de se soustraire à la légalité internationale, d'une autre part." L'émissaire onusien, Horst Kohler, compte accélérer la relance de négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc, en mettant à profit les premiers pourparlers de Genève, prévus en décembre prochain, pour discuter des prochaines étapes du processus onusien. L'envoyé personnel du SG de l'ONU a été explicite et suffisamment clair sur l'objectif de ces pourparlers, en indiquant dans les invitations adressées aux parties au conflit, qu'ils visaient à "discuter des prochaines étapes pour relancer le processus politique et à évaluer les développements enregistrés depuis l'arrêt du processus de Manhasset en 2012".