Deux candidats à l'élection présidentielle ont déposé leur dossier de candidature auprès du Conseil constitutionnel avant l'expiration du délai légal (samedi à minuit) ouvrant ainsi la voie au Conseil de statuer sur leur validité dans un délai de 10 jours. "Après expiration du délai légal de dépôt des candidatures, fixé au 25 mai 2019 à minuit, en prévision de la présidentielle du 4 juillet 2019, le Conseil constitutionnel a enregistré le dépôt de deux dossiers le 25 mai 2019 auprès de son secrétariat général", a annoncé le Conseil constitutionnel dans un communiqué. Il s'agit seulement de deux candidats indépendants, à savoir Abdelhakim Hamadi et Hamid Touahri, sur total de 77 personnes ayant retiré les lettres d'intention auprès du ministère de l'Intérieur, dont trois chefs de partis. Sur les 77 lettres d'intention déposées, 74 émanent de candidats libres et trois candidatures de partis politiques, à savoir l'Alliance nationale républicaine (ANR), le Front El Moustakbel (FM) et le Front algérien pour le développement, liberté et équité (FADLE). Toutefois, l'ANR et le Front El-Moustakbal ont annoncé samedi leur décision de suspendre leur participation à cette élection jusqu'à "la réunion des conditions nécessaires à la réussite de cette échéance électorale décisive". Le Conseil constitutionnel doit, à présent, statuer sur la validité de ces candidatures par décision, dans un délai de 10 jours francs, à compter de la date de dépôt de la déclaration de candidature, conformément à la loi organique portant régime électoral. Cette loi souligne que le retrait du candidat n'est ni accepté, ni pris en compte après la validation des candidatures par le Conseil constitutionnel, sauf en cas d'empêchement grave légalement constaté par le Conseil constitutionnel ou en cas de décès de l'intéressé. Les candidats à l'élection présidentielle du 4 juillet doivent satisfaire les conditions de fond et remplir les formalités prévues par la Constitution et la loi organique relative au régime électoral. Outre le dossier administratif contenant les renseignements du postulant, ce dernier doit notamment présenter soit une liste comportant aux moins 600 signatures individuelles de membres élus d'Assemblées populaires communales, de wilayas ou parlementaires, et réparties, au moins, à travers 25 wilayas, ou bien une liste comportant 60.000 signatures individuelles, au moins, d'électeurs inscrits sur une liste électorale. La demande est aussi accompagnée d'un dossier comportant plusieurs pièces notamment une déclaration sur l'honneur attestant que l'intéressé possède uniquement la nationalité algérienne d'origine et qu'il n'a jamais possédé une autre nationalité, une déclaration sur l'honneur attestant de sa confession musulmane, un certificat de nationalité algérienne d'origine du conjoint de l'intéressé et une déclaration sur l'honneur attestant que le conjoint jouit uniquement de la nationalité algérienne. Elle doit comporter également un certificat de nationalité algérienne d'origine du père et de la mère de l'intéressé, une déclaration sur l'honneur attestant la résidence exclusive en Algérie, pendant 10 ans, au moins, sans interruption, précédant immédiatement le dépôt de candidature de l'intéressé, une attestation de participation à la Révolution du 1er novembre 1954 pour les candidats nés avant le 1er juillet 1942 et une attestation de non implication des parents du candidat né après le 1er juillet 1942, dans des actes hostiles à la Révolution.