Des centaines d'étudiants ont organisé, mardi à Alger, une marche pacifique pour revendiquer le départ des anciens symboles du régime et réitéré leur attachement au Hirak populaire jusqu'à la concrétisation du "changement radical". Fait inédit, la marche s'est ébranlée depuis la Place des Martyrs, au lieu de la Grand Poste, en vue de contourner le dispositif sécuritaire qui les empêchent habituellement d'y accéder. Portant des slogans exigeant le départ des symboles de l'ancien régime et affirmant "l'impossibilité d'un dialogue national avec le maintien de figures du régime corrompu", les manifestants ont parcouru les grands axes menant vers la Grande Poste où ils ont organisé un sit-in, avant de poursuivre leur marche vers la Place Audin. Par ailleurs, ils exprimé leur attachement à la poursuite du Hirak populaire en scandant plusieurs slogans tels que "Etudiants unis contre le régime et pour le Hirak", "Combat, combat, jusqu'à la chute du régime" et "Etudiants résistants jusqu'au changement". Réaffirmant le caractère pacifique de leur marche qui, à l'instar des marches précédentes, a vu le déploiement d'un impressionnant dispositif sécuritaire, les étudiant ont appelé également à "la poursuite de ceux qui ont spolié les deniers publics et causé la perte des richesses de l'Algérie". La marche de ce mardi a été marquée, par ailleurs, par des étudiants en ligne de tête portant des slogans "Etudiants et Police, une relation de partenariat et non d'animosité" et "Djeich, chaab khaoua khaoua" (Armée et peuple sont frères), ainsi que par la distribution d'un document intitulé "Projet de l'élite" portant sur l'élection d'une instance représentant les étudiant composée de 15 membres élus sur un total de 500 candidats, choisis parmi des représentants des différentes universités du pays. Œuvrant dans un cadre interactif à travers un groupe sur Facebook, cette Instance représentative devra élaborer une motion spéciale aux étudiants qui sera soumis au vote via ce site avant d'être transmise à la Présidence de la République et au ministère de la Défense nationale dans le but de contribuer à l'initiative du dialogue national. Le projet de texte propose une rencontre directe avec le chef de l'Etat pour lui remettre cette motion incluant les premières revendications, liées notamment à l'organisation des élections, suite à quoi, un rapport sur le dialogue sera rendu public à travers l'Agence de presse Algérie presse service.