LE CAIRE– L'assistant vidéo à l'arbitrage (VAR), sera utilisée pour la première fois à la CAN-2019 de football en Egypte (21 juin – 19 juillet), à partir des quarts de finale, prévus mercredi et jeudi, au moment où cette technologie avait créé des polémiques en Ligue des champions, à l'occasion de la finale retour de C1 entre le Wydad Casablanca et l'ES Tunis fin mai. Même si la phase de poules et les 1/8es de finale se sont déroulés, relativement, sans erreurs d'arbitrage, l'introduction de la VAR risque de donner lieu à de nouvelles polémiques, même si la Confédération africaine de football (CAF), reste plutôt confiante quant à la réussite de ce nouveau procédé jamais utilisé dans une phase finale de la CAN. " Elle devait être initialement utilisée uniquement en finale, avant que la CAF ne décide de l'appliquer à partir des quarts de finale. C'est une technologie qui nécessite de gros moyens techniques. Je peux vous assurer que tout va bien se passer. Nous avons réceptionné le matériel. Tout se passe dans les meilleures conditions", a rassuré le secrétaire général de la CAF le Marocain Mouad Hajji, au cours d'une conférence de presse tenue au Caire. La VAR a déjà été testée en (off) dans deux matchs en phase de poules de la CAN-2019, ainsi que le 1/8e de finale entre le Maroc et le Bénin (1-1, aux t.a.b : 1-4). Même si la CAF tient à rassurer quant à la fiabilité de la VAR, il n'en demeure pas moins que l'ensemble des huit équipes engagées en quarts de finale l'appréhendent, arguant les mauvaises expériences enregistrées lors des deux dernières finales de la Ligue des champions d'Afrique. Pas plus tard qu'en juin dernier, la finale (retour) de l'édition 2019 entre l'ES Tunis et le WA Casablanca avait été marquée par une grosse polémique. L'arbitre gambien Bakary Gassama, avait refusé d'accorder un but aux Marocains alors que l'EST menait au score (1-0), pour une position d'hors-jeu sans toutefois solliciter l'assistant vidéo à l'arbitrage (VAR), défaillant. Après une interruption de plus d'une heure, les coéquipiers de l'international algérien Youcef Belaïli, ont été déclarés vainqueurs au grand dam de la formation marocaine. Secouée par cette affaire, la CAF a décidé dans la foulée de faire rejouer cette seconde manche sur terrain neutre, à l'issue de la réunion de son Bureau exécutif tenue à Paris. En match aller, les deux équipes se sont neutralisées (1-1). Lors de la finale de l'édition 2018, l'arbitre international algérien Mehdi Abid Charef avait été suspendu pour "mauvaise performance" suite à son arbitrage jugé "scandaleux" par les Tunisiens en finale (aller) de la Ligue des champions entre le Ahly du Caire (Egypte) et l'ES Tunis (3-1), disputée le 2 novembre 2018 à Alexandrie. Abid Charef, dont la suspension avait été levée en janvier dernier mais non retenu pour la CAN-2019, avait accordé deux penalties aux Egyptiens, jugées "imaginaires" par l'Espérance, tout en recourant à chaque fois à la VAR, pour sa première utilisation dans une épreuve africaine interclubs.