Des universitaires de différentes wilayas du pays ont pris part mardi à leur 21ème marche pacifique hebdomadaire pour appuyer les revendications du mouvement populaire exigeant notamment le changement radical du système et le départ de tous ses symboles, ont constaté les correspondants de l'APS. Dans la wilaya de Béjaïa, des milliers d'étudiants ont de nouveau battu le pavé pour réclamer "un changement radical du système de gouvernance du pays". Des manifestants ont scandé, entre autres, "une période de transition avant d'aller à l'élection présidentielle". Moins imposante que les marches antérieures, cette manifestation a valu encore une fois par son caractère pacifique. Les manifestants, pour cette fois-ci, ont mis en exergue leur volonté d'aller vers un Etat de droit et ses corollaires que sont "l'indépendance de la justice" et "la libération" des personnes incarcérées notamment celles qui avaient brandi l'étendard culturel amazigh. Plusieurs carrés ont, pour leur part reproduit, à cor et à cri, des slogans favorables à "l'institution d'un Etat civil" et au "départ des figures de proue du système politique actuel". Dans les autres wilayas du Centre, dont Tizi-Ouzou, Bouira et Boumerdès, les étudiants n'ont pas marché. Dans la localité de Haizer, à l'Est de Bouira, des citoyens ont participé à une imposante marche pacifique pour réitérer les slogans du "Hirak" pour un changement radical du système. Les manifestants se sont rassemblés à la place publique d'où ils ont entamé leur marche, sillonnant les artères de la ville pour rejoindre le siège de la daïra. Cette manifestation a été ponctuée par une grève générale des commerçants qui a paralysé la ville de Haizer. Dans la capitale de l'Ouest du pays, Oran, des dizaines d'étudiants ont pris le départ de la place du 1er novembre, au centre-ville, pour sillonner les principales artères avant de se rassembler devant le siège de la wilaya, l'emblème national hissé haut, scandant les traditionnels mots d'ordre du Hirak qui reviennent, à chaque rendez-vous estudiantin, comme un leitmotiv. Hormis la wilaya d'Oran, aucune autre marche n'a été organisée par les étudiants des universités dans l'Ouest du pays, les étudiants étant soit en vacances d'été ou, pour certains d'entre eux, en pleine période d'examens finaux. Dans l'Est du pays, la marche des étudiants s'est limitée à la wilaya de Constantine où une vingtaine d'étudiants et enseignants de l'université ont marché pour réitérer les revendications de changement des symboles du système. Les manifestants ont marché le long de l'avenue Abane Ramdane, en passant devant le palais de la Culture Mohamed Laïd Al Khalifa, puis l'avenue Belouizdad, clamant leur refus de dialoguer avec ceux ayant soutenu la candidature pour un 5ème mandat du président démissionnaire. Les protestataires se sont dirigés ensuite vers la Cour de justice, pour la première fois depuis le début des marches, pour revendiquer la libération des personnes interpellées lors des marches de vendredi.