Les participants à la journée d'études sur la restitution des travaux des groupes de suivi des recommandations du comité de la convention internationale de lutte contre toutes formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW), ont plaidé, samedi à Alger, pour la nécessité de créer un mécanisme pour l'égalité homme/femme chargé de proposer des stratégies et des programmes d'accompagnement dans ce domaine. Ce mécanisme est à même de proposer des stratégies et d'évaluer l'application des textes relatifs à l'égalité homme/femme, ont précisé les participants à cette rencontre organisée par le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), ajoutant que ce mécanisme constituera une base de données sur cette question. Insistant sur l'importance de lancer un recensement sur le nombre de femmes travailleuses pour connaitre de près le travail de la femme, les participants ont appelé à l'inclusion des dispositions dans le code du travail fixant les sanctions administratives (professionnelles) contre les personnes auteures d'actes de harcèlement, en milieu professionnel, à 'égard de la femme qui travaille outre des sanctions pénales. Par ailleurs, les participants qui représentent plusieurs secteurs et associations, ont mis l'accent sur l'impérative révision de la question de la représentation de la femme aux assemblées élues afin de renforcer sa participation politique. A cette occasion, la présidente du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Fafa Sid Lakhder Benzerrouki a déclaré que "la loi algérienne a consacré l'égalité entre l'homme et la femme dans les différents domaines", soulignant que "les droits de la femme ont été consacrés en vertu de la Constitution de 2008 et de 2016". "Le problème demeure en la non application de certaines loi sur le terrain", a-t-elle poursuivi, mettant en avant le rôle du CNDH notamment la commission chargée de la femme, de l'enfant et des personnes vulnérables dans la proposition de mécanismes pour y remédier. Le CNDH a installé en 2018 un groupe de travail ayant pour mission le suivi des recommandations du CEDAW, composé de 30 membres représentant les autres secteurs concernés par la femme en sus d'autres représentants de la société civile répartis sur cinq (05) groupes à savoir femme et législation, femme et violence, femme et emploi, participation politique de la femme et femme et développement social.