L'ensemble des acteurs sont mobilisés pour que l'Algérie puisse passer d'une économie de rente à une économie productive, d'autant plus que le pays a tous les atouts lui permettant de réaliser cet objectif, a affirmé le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Sami Agli. "Pouvoirs publics, organisations patronales, partenaires sociaux et chefs d'entreprise, nous sommes tous convaincus de la nécessité de diversifier notre économie. Et l'Algérie dispose de tous les atouts qui lui permettent de s'engager sur cette voie. Outre les potentiels dont je vous ai parlé, nous avons un secteur privé très dynamique capable d'amorcer cette transformation", a-t-il précisé dans un entretien accordé au site français "Africa-presse". Pour lui, "il suffit, pour cela, d'instaurer un climat d'affaires qui facilite l'acte d'investir et de produire, et de lever les contraintes qui pèsent sur l'entreprise et le libre-investissement d'une manière générale". M.Agli a estimé qu'"il était nécessaire d'offrir des conditions plus attractives à l'investissement étranger qui répond au besoin de l'Algérie en matière de transfert de technologie et de savoir-faire, d'ouverture à l'exportation et de développement du management de nos entreprises". "C'est à ce titre que nous avons accueilli avec satisfaction la décision d'abroger la règle 51/49% (régissant l'investissement étranger en Algérie NDLR). Nous avons toujours estimé que cette mesure doit être réservée aux seuls secteurs stratégiques", a-t-il soutenu. A une question sur le rôle du FCE dans l'intégration des entreprises algériennes dans le marché africain, M. Agli a fait savoir que les relations de coopération avec les organisations patronales, de plusieurs pays africains, "se renforcent davantage". "Nous avons, au niveau de notre organisation, une Commission chargée de l'international qui multipliera, dans les prochains mois, ses actions vers l'Afrique en organisant des missions économiques ciblées. Nous estimons que notre pays peut se prévaloir de son histoire et de ses relations diplomatiques en Afrique, d'où notre souhait d'avoir une diplomatie plus active pour nous accompagner". "Notre objectif ultime avec l'Afrique est de dépasser les échanges commerciaux pour s'élargir aux projets d'investissements mutuellement bénéfiques", a-t-il dit. L'économie africaine est en pleine croissance et les besoins dans certains pays sont prioritaires, comme l'accès à l'énergie et à l'eau potable. "Nous avons identifié au Forum plusieurs secteurs, dans lesquels nos entreprises disposent d'un savoir-faire avéré comme l'agro-industrie, l'agriculture, le BTP, la réalisation des infrastructures, les énergies renouvelables, les services, l'industrie pharmaceutique, le numérique. Ces secteurs peuvent être de véritables leviers de développement et pourvoyeurs d'emplois sur le Continent", a-t-il recommandé.