Les cinq (05) candidats engagés dans la course électorale, pour le compte de la présidentielle du 12 décembre prochain, promettent à leurs potentiels électeurs "un accès à la santé pour tous", préconisant une "refonte" du système national de santé à travers une batterie d'actions allant notamment dans le sens de la modernisation et de l'efficience de celui-ci. Dans cet ordre d'idées, le candidat Abdelkader Bengrina, qui a inclus le secteur de la santé parmi les "priorités" de son programme électoral, propose une série de mesures pour redresser le système sanitaire, à commencer par "un dialogue national" impliquant l'ensemble des acteurs concernés et devant aboutir à "une vision stratégique" de la santé publique. Il suggère, en outre, la révision des dispositions réglementaires régissant le secteur, y compris la nouvelle loi sanitaire péchant, à ses yeux, par "un manque de débat académique et professionnel", tout en préconisant également "la complémentarité" entre les secteurs public et privé ainsi que le renforcement des capacités d'accueil des établissements hospitaliers. L'utilisation des nouvelles technologies, la mise en place d'un système de veille sanitaire, la promotion de la production nationale médicamenteuse, le renforcement du rôle du médecin de famille, l'amélioration de la vie sociale des personnels de la santé ainsi que la formation des ressources humaines, sont autant d'autres axes du programme électoral de M. Bengrina dans son chapitre consacré à la santé. Le candidat Ali Benflis promet, quant à lui, de faire de ce secteur "une priorité nationale", en considérant "urgent" de le réformer par la mise en place d'un système de santé "performant, moderne et de qualité pour tous". Il s'est également engagé à "bâtir un système de santé et de sécurité sociale performant et de qualité pour tous". De plus, ce dernier entend "impliquer" le secteur privé dans la mise en œuvre des programmes nationaux de prévention ainsi que la généralisation de la contractualisation avec ce dernier, tout en proposant des "incitations" aux médecins exerçant dans les régions enclavées ainsi que l'élargissement de la carte Chiffa aux prestations liées aux analyses et autres radiographies. Sur les "15 engagements stratégiques" qu'il s'est tracé durant sa campagne électorale, le candidat Azzedine Mihoubi a consacré un chapitre au secteur de la santé dans lequel il promet également "un accès à la santé pour tous" et ce, à travers des "dispositifs innovants et adaptés aux contraintes locales". Outre le maintien de la gratuité des soins, M. Mihoubi suggère l'élaboration d'une "carte sanitaire" comme un outil de planification du secteur à même d'assurer "une mise en adéquation de l'offre et de la demande de soins", tout en prévoyant la "modernisation des modalités de financement" du secteur et le lancement d'un programme national de mise à niveau des hôpitaux publics. De plus, il soumet l'idée d'un comité d'experts chargé de définir "une nomenclature unifiée" des actes de soins, la création de pôles régionaux pour la santé maternelle et infantile, la révision des modalités d'accès aux études dans les filières médicales, ainsi que l'ouverture d'universités privées pour l'enseignement de celles-ci. Le déploiement d'un programme spécifique pour les personnes âgées, la généralisation du principe du tiers-payant, en lieu et place du remboursement à postériori ainsi que la mise à contribution des compétences, parmi les cadres retraités, pour des missions spécifiques, figurent aussi parmi les projections du candidat Mihoubi pour l'Algérie de l'après-12 décembre.